Contributions de particuliers à la mémoire de la Première Guerre mondiale
En novembre 2013, une soixantaine d’institutions patrimoniales, dont les Archives départementales de Saône-et-Loire ont participé à «La Grande Collecte» de documents personnels sur la Première Guerre mondiale, organisée à l’initiative des Archives de France, de la Bibliothèque nationale de France, de la Mission du centenaire et d'Europeana 1914-1918.
Cet appel, lancé au public afin de valoriser les archives privées de cette époque et de partager ce trésor de mémoire, notamment par une mise en ligne des documents prêtés ou donnés, a connu un vif succès. Que tous les participants soient ici vivement remerciés.
C'est le résultat de cette opération qui est présenté dans cette rubrique.
Une sélection de documents de chaque contributeur est également consultable sur le site www.europeana14-18.eu.
Nous vous invitons également à découvrir un autre exemple de partage et de valorisation de la mémoire locale sur la Première Guerre mondiale à travers l'initiative d'une publication et d'une transcription collaborative du carnet de guerre de Jean Marin, soldat de Saône-et-Loire.
1559 résultats - Nombre de résultats par page :
Dailly, Antonine / Genestoux, Jean Joseph
Carte postale représentant un couple avec en inscription "Souvent en combattant, je pensais au bonheur que j'aurais aujourd'hui en retrouvant ton coeur"
Dailly, Antonine / Genestoux, Jean Joseph
Carte postale représentant un soldat et une femme au loin avec une inscription "Mon coeur vole vers toi, et mon âme sans cesse pour toi vibre d'amour et de pure tendresse".
Dailly, Antonine / Genestoux, Jean Joseph
Carte postale représentant un soldat et une femme avec en inscription "Je vous vois chaque jour dans mon coeur renaissant, me sourire du haut d'un rêve éblouissant".
Dailly, Antonine / Genestoux, Jean Joseph
Carte postale représentant un couple avec en inscription un poème "Aurore d'amour"
Dailly, Antonine / Genestoux, Jean Joseph
Carte postale représentant un couple avec en inscription "Après la victoire, nous serons unis pour toujours.
Dailly, Antonine / Genestoux, Jean Joseph
Carte postale représentant un homme et une femme avec en inscription "Nos baisers sont plus forts que le glaive cruel. La guerre n'a qu'un temps. L'amour est éternel."
Vigouroux, Auguste
Récit de Serge Paulet sur son grand-père et son grand-oncle maternel, Auguste et Jules Vigouroux. Auguste est né à Saint Bérain (Haute-Loire), il fut blessé à la guerre et soigné à l’hôpital du Lycée Louis-Le-Grand à Paris. Le contributeur se souvient que son grand-père, décédé en 1976 à l’âge de 89 ans, lui parlait peu de la guerre et de son jeune frère Jules mort au combat en 1916. Un troisième frère, Félix Vigouroux revenu de la guerre avec des séquelles, probablement gazé, meurt jeune. Ces trois frères étaient cultivateurs. A son retour, Auguste se marie avec sa belle-sœur, Louise, veuve de Jules. Louise a alors quatre enfants de son premier mariage et en aura deux autres avec Auguste dont la mère du contributeur. Les documents en possession de M. Paulet lui ont été donnés par elle lors de la vente de la maison familiale.
Ici, lettre d'Auguste Vigouroux à sa mère et sa belle sœur (femme de Jules) relatant les circonstances de sa blessure, le 10 novembre 1915 alors qu’il est à l’hôpital du lycée Louis-Le-Grand à Paris. Il raconte tous les événements qui se sont produits. Le départ avec son bataillon en direction des premières lignes, son arrivée dans les tranchées, ses déplacements sous les tirs ennemis, le moment où il reçut plusieurs balles puis l'attente, la souffrance. Il donne de nombreux détails, explique qu'après être parvenu à un petit poste de secours, aidé par d'autres soldats, il a souffert à nouveau de la faim, de la soif durant trois jours. Les brancardiers ayant reçu l'ordre d'avancer, ils laissèrent les blessés à l'arrière, sans assistance, et seul, s'aidant de morceaux de bois, il repartit dans les boyaux jusqu'à trouver un artilleur qui l'aida à rejoindre le grand poste de secours rempli de blessé. Enfin il parle de son évacuation du front en ambulance.
Vigouroux, Jules Joseph
Lettre est datée du trois septembre 1916. Jules Vigouroux, soldat du 288e d'infanterie, vient d’être rapatrié du front sur un hôpital de campagne à Revigny suite à une blessure, il écrit à sa femme Louise :« je ne suis pas blessé grave, ne vous faites pas de peine pour ça au contraire, au moins je suis sorti de la fournaise car ça chauffait, ce qui m’ennuie le plus c’est que je n’aurai plus de vos nouvelles pendant quelques jours, avec ce changement, cela retarde les correspondances… ». Il meurt des suites de sa blessure le 18 septembre 1916.
Ce grand-oncle du contributeur est né le 20 avril 1878 à Saint Bérain (Haute-Loire) ; classe 1898, matricule 999 du bureau du Puy-en-Velay. Il est le frère d'Auguste et Félix. Sa veuve épousera en seconde noces Auguste.
Carte postale légendée "Revigny. Les baraquements. La musique... donnant un concert". Des soldats et des infirmiers sont attroupés devant des constructions en bois appelées "baraquements" pour assister à une représentation donnée par des soldats-musiciens. L'orchestre est peu distinct, toutefois on distingue des musiciens assis sur des bancs et d'autres, debout, avec leurs partitions.
Vigouroux, Jules Joseph
Arrêté ministériel du 9 septembre 1920 portant attribution de la Croix de guerre, étoile d'argent à la mémoire de Jules Joseph Vigouroux, soldat du 288e d'infanterie, mort des suites de ses blessures à l'hôpital militaire de Revigny le 18 septembre 1916. Télégramme du médecin chef de l'hôpital demandant que la famille du défunt soit informée de la tenue de ses obsèques le 20 septembre 1916. Lettre du médecin major 1e classe Legrand adressée à son épouse résidant à Combret (Haute-Loire) donnant des informations sur les circonstances du décès de Jules Joseph. Son époux, blessé par un éclat d'obus, arrivé au centre hospitalier de Revigny, n'a pas survécu, la blessure s'étant infectée. Il a été alors inhumé au cimetière militaire de Revigny. Dans ce courrier, il lui annonce qu'elle recevra prochainement les quelques effets que son mari avait par l'intermédiaire du Bureau de renseignements aux familles.
Ce grand-oncle du contributeur est né le 20 avril 1878 à Saint Bérain (Haute-Loire) ; classe 1898, matricule 999 du bureau du Puy-en-Velay. Il est le frère d'Auguste et Félix. Sa veuve épousera en seconde noces Auguste
Sipp, Alphonse
Diplôme commémoratif sous cadre "En mémoire de la grande guerre" avec les cinq décorations reçues (après 1918), Alphonse SIPP faisait parti du 71e bataillon chasseurs à pied, cité, blessé à fait Meurthe-et-Moselle-Champagne- Marne-Somme. Il est né le 16 avril 1885 à Wisembach (Vosges), dernier village français avant la frontière avec l’Alsace. Il est le 9e enfant de sa famille. A la déclaration de la guerre il était domicilié à Lusse (Vosges)et exerçait la profession de maçon. Il est décédé le 15 juillet 1945 à Wisembach. Pendant la guerre, il a été gazé plusieurs fois et en a probablement gardé des séquelles. Le 20 février 1917 il a été évacué pour des blessures à l'avant-bras droit par une grenade reçues au bois des Tourières (Meuse) puis est resté à l'hôpital auxiliaire n° 26 de Bar-le-Duc jusqu’au 16 avril 1917, date de son 38e anniversaire (billet d'hôpital avec photographie d'identité).
Par la suite, il n'a pas parlé de la guerre. Sa fille unique, Annette née en 1930 est la mère de Catherine Jacquel. Alphonse SIPP, a aidé à rebâtir l’église et d'autres bâtiments du village de Wisembach, les métiers du bâtiment sont une tradition familiale.
Vachet, Jean / Vachet, Louis
Lettre du 5 février 1915 adressée à François dit "Francis" et à sa femme Rose, indiquant qu'il espère au plus vite faire la connaissance de Raymond leur nouvel héritier. François et Marie VACHET, viticulteurs à Saint-Vallerin ont eu quatre fils : Jean, conscrit de la classe 1908, mort pour la France à Verdun le 31 juillet 1916 ; François, dit Francis, conscrit de la classe 1909, instituteur, affecté au service auxiliaire à Mâcon puis à Dijon ; Louis, conscrit de la classe 1912, mort pour la France le 28 avril 1918 à l’âge de 25 ans ; Henri, conscrit de la classe 1917. De cette époque, ils ont conservé 522 lettres majoritairement écrites par Jean et Louis. Afin de transmettre la mémoire de leur famille, M. et Mme Dubreuil ont intégralement transcrit ces correspondances et ont procédé à des recherches pour nourrir la connaissance du fonds familial (photographies, biographies, cartes…).
Vachet, Jean / Vachet, Louis
Lettre de Jean Vachet adressée à son frère Francis, le 5 mars 1915 (n°89).
Vachet, Jean / Vachet, Louis
Lettre de Louis Vachet à ses parents leur annonçant la mort de son frère Jean (l’un de leurs 4 fils) la veille à Verdun au fort de Souville, 1er août 1916 (n°301).
Vachet, Jean / Vachet, Louis
Lettre de Jean Vacher à ses parents dans laquelle il annonce que son frère Louis a été légèrement blessé par "une balle qui lui a traversé le gras du mollet". Il rassure ses parents sur l'état de santé de son frère. Il demande à ses parents de lui envoyer quelques founitures et de donner de leurs nouvelles (6 septembre 1914).