Contributions de particuliers à la mémoire de la Première Guerre mondiale
En novembre 2013, une soixantaine d’institutions patrimoniales, dont les Archives départementales de Saône-et-Loire ont participé à «La Grande Collecte» de documents personnels sur la Première Guerre mondiale, organisée à l’initiative des Archives de France, de la Bibliothèque nationale de France, de la Mission du centenaire et d'Europeana 1914-1918.
Cet appel, lancé au public afin de valoriser les archives privées de cette époque et de partager ce trésor de mémoire, notamment par une mise en ligne des documents prêtés ou donnés, a connu un vif succès. Que tous les participants soient ici vivement remerciés.
C'est le résultat de cette opération qui est présenté dans cette rubrique.
Une sélection de documents de chaque contributeur est également consultable sur le site www.europeana14-18.eu.
Nous vous invitons également à découvrir un autre exemple de partage et de valorisation de la mémoire locale sur la Première Guerre mondiale à travers l'initiative d'une publication et d'une transcription collaborative du carnet de guerre de Jean Marin, soldat de Saône-et-Loire.
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Paillard, Charles/Richard, Ernest/Moniot, Albert
Cette carte postale photographique a été éditée en souvenir d'une excursion faite au château de la Comtesse de [Garibandi] par le bataillon d'Albert Moniot, le 2 mai 1916.
Paillard, Charles/Richard, Ernest/Moniot, Albert
Les 3 médailles décernées à Albert Moniot : Croix de guerre, médaille de Verdun (ruban rouge), médaille militaire (ruban jaune et vert) . Le contributeur conserve ses 3 médailles. Albert Moniot est né à Dennevy (Saône-et-Loire). Il est cultivateur, vigneron, au moment de la mobilisation et après la guerre ouvrier chez Schneider et Cie (Mazenay, Epinac…). Il est de la classe 1914, bureau de recensement d’Auxonne (Côte-d’Or). Il obtient plusieurs citations et est blessé. Il sera soigné chez les sœurs, le contributeur se souvient qu’il est revenu avec le chapelet d’une des sœurs et aussi qu’il a été déclaré disparu un temps et est finalement revenu. Sa femme ne s’était pas remariée.
Paillard, Charles/Richard, Ernest/Moniot, Albert
Ce document atteste de la remise de la médaille militaire à Albert Moniot par le Président de la République,le 30 mars 1935.
Paillard, Charles/Richard, Ernest/Moniot, Albert
Cette photographie de groupe a été prise en l'honneur des soldats hospitalisés avec le personnel soignant et leur famille. Au premier plan, un grand blessé arbore ces médailles. Certains sont couchés. Quelques enfants figurant sur la photo les entourent.
Paillard, Charles/Richard, Ernest/Moniot, Albert
Sur cette photographie de groupe prise à l'hôpital quelques soldats posent avec le personnel soignant.
Paillard, Charles/Richard, Ernest/Moniot, Albert
Document attestant de deux citations à l'ordre du régiment pour le 2e canonnier conducteur Ernest Richard qui a pris part aux combats et au bombardement du 7 au 17 mars 1916. Ces citations donne droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre.
Lecocq, Victor
Victor Lecocq est né à Saint-Hilaire-Petitville dans la Manche. Lors du conflit, il écrit au jour le jour dans des petits carnets, trois d’entre eux sont en possession de la contributrice.
Il écrit lors de son long périple d’août au 25 décembre 1914 dans un corps de sapeurs. Parti du Nord, il se rend à Angers pour rejoindre son régiment d’affectation lors de la mobilisation.
Lecocq, Victor
Carnet n° 2.
Le 7 août, après 29 heures de voyage, son régiment arrive à Vouziers (Ardennes) à proximité de la frontière du Luxembourg. Victor Lecocq décrit alors l’arrestation d’un espion allemand déguisé en chasseur français et l’absence d’information : « Depuis notre arrivée, nous sommes ici sans nouvelles, nous ne recevons aucun journaux, nous ignorons presque complètement ce qui se passe dans l’est. Nous recevons de temps à autre des dépêches qui ne reçoivent aucune confirmation et qui sont même quelquefois infirmées. Notre mouvement en avant aura au moins l’avantage de nous permettre d’être un peu plus au courant de la situation ». Le 18 août 1914, son régiment entre en Belgique et le 21, il arrive à Fosse dans la Sambre et constate « Les horreurs que la guerre amène avec elle…des familles sans abri, obligées de fuir. A 5 heures et demie, nous entrons même en scène, on entend le canon…nous autres creusons une tranchée pour abriter les fantassins en cas de retraite » et « les allemands se mettent à incendier les villages environnant Fosse…». Fin août, il repasse la frontière et le 29 son régiment essuie des feux d’artillerie et se replie sur Dercy (Aisne). De là, commence ce qu’appelle Victor Lecocq « les marches forcées », comme celle de 62 km en 24 heures, qui les mèneront en Champagne. Le 1er septembre les soldats arrivent à Hermonville (Marne) puis le 7 ont pour ordre « d’aller organiser la défense du petit village de Les-Essards-lès-Sézanne (Marne) ». Le 11 septembre, Victor Lecocq note qu’il traverse un pont de bateaux et passe près d’Ay (Marne) où « il passe la nuit dans un lit ! », chose qui ne lui est pas arrivé depuis le début de la campagne. Le dimanche 13, il indique qu’il se trouve sous le feu des pièces allemandes car son régiment est placé par erreur dans la colonne entre l’infanterie et l’artillerie et que les hommes n’ont « Pour tout abri, que de malheureuses meules de paille » et le 15, il précise qu’il est employé à creuser des fosses pour les morts. Le 26, il cantonne à Neuilly-Saint-Front (Aisne) où il note qu’il fraternise avec les anglais et est frappé par leur bonne organisation et par les « highlanders » qui « nous paraissent curieux avec leurs jupes écossaises, jambes nues au-dessus du genou ». le 29, son régiment arrive en gare près d’Amiens et est dirigé sur Vecquemont près de Daours dans la Somme. Le 4 octobre, il est à Neuville-Vitasse (Pas-de-Calais). Il décrit la ville incendiée et le creusement de tranchées et barricades pour conclure : «La situation semble lugubre au possible ».
Lecocq, Victor
Carnet n° 3.
En octobre, son régiment part sur Arras et le 23 suite à une blessure, il est transféré à l’hôpital temporaire n°11, rue Lavallard à Amiens. Il décrit alors sa vie à l’hôpital entre écriture, lecture et le passage des « Dames d’Amiens » qui apportent aux blessés vêtements, tabac, cigarettes. Il précise qu’il reçoit la visite d’une institutrice, Melle Boyeldieu qui lui donne un carnet « pour poursuivre ses écritures ». Le 5 novembre, il note qu’il a reçu une lettre et une photo de son fils Maurice « la canaille » né en 1911. Le 18 novembre, « 107e jour de la guerre », il écrit « J’ai mis encore ce petit carnet à jour » et relate le bombardement d’Amiens par 3 taubes. Le 6 décembre, il part de l’hôpital d’Amiens et fait un long voyage en passant par Blois, Bordeaux pour arriver le 8 à Pau. Victor Lecocq note son transfert à regret de l’hôpital le 25 décembre, il s’agit de la dernière mention du carnet n°3.
Vuillard, Alfred/Vuillard, Louis Etienne Désiré/Vuillard, Louis Victor
Documents de Françoise Decreusefond concernant les trois frères de sa grand-mère Elise Vuillard, aînée d'une fratrie de cinq personnes : Alfred, Paul, Léon, né le 29 septembre 1883 et mort pour la France à Hautcourt (Meuse) le 7 avril 1916, sous-lieutenant au 158e RI ; Louis, Etienne Désiré, né le 11 mai 1888, mort pour la France le 25 septembre 1915 au combat de la ferme de Wacques, commune de Souain (Marne), sergent au 35e RI, croix de guerre étoile d'argent ; Louis Victor né le 26 août 1888 le seul fils à avoir fait la guerre et à en être revenu. Originaire du Jura, la branche d'Elise est venue s'installée à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) où elle a fait souche. Famille consacrée à l'enseignement, Elise tout comme son père et son frère Désiré fut institutrice. Léon, quant à lui était professeur. Le souvenir de deux frères est resté très vivace dans la famille. Elise donna d'ailleurs, à un de ses fils, les prénoms de Léon Désiré, en hommage aux disparus.
Dans ce lot sont présentés les documents concernant Léon, dont la transcription d'une lettre écrite à sa mère et sa sœur Elise, le 25 mars 1916, une dizaine de jours avant sa disparition.
Vuillard, Alfred/Vuillard, Louis Etienne Désiré
Documents de Françoise Decreusefond concernant les trois frères de sa grand-mère Elise Vuillard, aînée d'une fratrie de cinq personnes : Alfred, Paul, Léon, né le 29 septembre 1883 et mort pour la France le 7 avril 1916 ; Louis, Etienne Désiré, né le 11 mai 1888, mort pour la France le 25 septembre 1915 au combat de la ferme de Wacques, commune de Souain (Marne), sergent au 35e RI, croix de guerre étoile d'argent.
Famille consacrée à l'enseignement, Elise tout comme son père et son frère Désiré fut institutrice. Léon, quant à lui était professeur. Le souvenir de deux frères est resté très vivace dans la famille. Elise donna d'ailleurs, à un de ses fils, les prénoms de Léon Désiré, en hommage aux disparus.
Certificat de Louis Etienne Désiré ; carte postale de 1915.
Rozain, Albert
Albert Rozain est né à Ménetreuil (Saône-et-Loire), le 28 octobre 1879. Sa famille a conservé un ensemble de lettres écrites, depuis le front des Vosges, à sa femme, sa fille Laure et ses parents (1914-1917). Canonnier conducteur au 256e d'artillerie, il fut une des nombreuses victimes de l'accident de chemin de fer survenu au train ML 3874, à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), le 12 décembre 1917. En surcharge, rempli de permissionnaires revenant du front italien, ce déraillement a fait 435 morts. A l'époque le gouvernement impose le silence à la presse française qui ne relate pas ou peu l'accident. Cet événement est d'ailleurs resté classé secret militaire pendant de nombreuses années après la fin de la guerre. En juin 1923, André Maginot, ministre de la Guerre, inaugure un monument en hommage aux victimes au cimetière de Saint-Michel-de-Maurienne. En 1961, les restes des victimes furent transférés au cimetière militaire national de Lyon-La Doua. Le 12 décembre 1998, pour le 81e anniversaire de l'accident, une stèle fut inaugurée sur le lieu-dit La Saussaz, non loin du lieu du drame. Cet accident demeure la plus grande catastrophe ferroviaire survenue en France. C'est aussi le souvenir le plus tragique de la Grande Guerre (1914-1918) dans la région.
Vial, Louis
Documents apportés par Laurence Henry et concernant son arrière grand-père Louis Vial, né le 29 octobre 1876 à Mâcon (Saône-et-Loire), décédé en 1917. Comptable de profession il était marié à Eugénie Durand de laquelle il eut deux filles Marthe et Andrée. La famille a conservé quelques souvenirs dont cinq cartes postales réalisées sur de l'écorce de bouleau dans les tranchées, et décorées à la main, ainsi qu'un carnet (21 p.) où Louis a relaté son quotidien de soldat du 60e régiment territorial, de 1914 à 1915.
Portraits de Louis Vial.
Vial, Louis
Documents apportés par Laurence Henry et concernant son arrière grand-père Louis Vial, né le 29 octobre 1876 à Mâcon (Saône-et-Loire), décédé en 1917. Comptable de profession il était marié à Eugénie Durand de laquelle il eut deux filles Marthe et Andrée.
La famille a conservé quelques souvenirs dont ces cinq cartes postales réalisées sur de l'écorce de bouleau dans les tranchées, et décorées à la main. Louis Vial les envoie à sa femme et sa toute jeune fille Marthe dont on a une photo. Mme Henry a transmis également une photographie de Marthe alors âgée.
Vial, Louis
Documents apportés par Laurence Henry et concernant son arrière grand-père Louis Vial, né le 29 octobre 1876 à Mâcon (Saône-et-Loire), décédé en 1917. Comptable de profession il était marié à Eugénie Durand de laquelle il eut deux filles Marthe et Andrée.
La famille a conservé quelques souvenirs dont ce carnet de 21 pages où Louis a relaté son quotidien de soldat du 60e régiment territorial, de 1914 à 1915.
Vial, Louis
Groupe de soldats blessés avec personnel médical de l'hôpital temporaire n° 4, le Puy (Haute-Loire).
Vial, Louis
"En Lorraine guerre 1914, un gourbi du village nègre". Au verso, mot de 20 janvier 1914 de Louis Vial à sa femme.
Vial, Louis
Photographie de groupe prise au champ de tir de la Grisière (Mâcon, Saône-et-Loire) au cours des 9 joes de Louis Vial, août 1912.
Sarrazin, Jean
Carte du combattant de Jean Sarrazin délivrée par l'Office national des mutilés combattants et victimes de guerre en 1934, section de Saône-et-Loire.
Jean Sarrazin est né le 8 mars 1887 à Beaubery (Saône-et-Loire), il exerçait la profession d'agriculteur. Marié à Jeanne Brigaud, il eut trois filles Marie, Marguerite et Louise. Rappelé sous les drapeaux le 4 août 1914, il a été libéré en juillet 1919. Blessé à deux reprises, il reçut la croix de guerre étoile de bronze et la médaille militaire. De cette période, nous est parvenu son carnet de notes, conservé précieusement par son épouse, et redécouvert par ses héritiers, il y a une dizaine d'années.
Sarrazin, Jean
Carnet de campagne de Jean Sarrazin, 119e d'infanterie, 3e compagnie, 1er bataillon. Il commence avec son départ de Bourg-en-Bresse (Ain), en septembre 1914, et raconte son quotidien en quelques pages.
Jean Sarrazin est né le 8 mars 1887 à Beaubery (Saône-et-Loire), il exerçait la profession d'agriculteur. Marié à Jeanne Brigaud, il eut trois filles Marie, Marguerite et Louise. Rappelé sous les drapeaux le 4 août 1914, il a été libéré en juillet 1919. Blessé à deux reprises, il reçut la croix de guerre étoile de bronze et la médaille militaire. De cette période, nous est parvenu son carnet de notes, conservé précieusement par son épouse, et redécouvert par ses héritiers, il y a une dizaine d'années.
Cavieux, Claude
Photographie du 4e régiment de tirailleurs indigènes. Claude Cavieux est à cheval (blanc). Figurent également sur le document : le vétérinaire du régiment, le chef des équipages, son sergent adjoint et son caporal. Au verso correspondance du 22 février 1915.
Claude Cavieux est né le 17 juin 1889 à Bâgé (Ain). Fils d'agriculteurs, Claude, devant le refus de son père de le laisser poursuivre des études, s'est engagé volontaire en 1910, et intègre le 4e régiment de tirailleurs algériens. Il a fait campagne en Tunisie, Maroc, Algérie et contre l'Allemagne. Sous-officier de carrière, il prit sa retraite militaire le 17 août 1925 et s'installa à Mâcon, rue de la Barre (Saône-et-Loire). Il devint comptable à Lyon puis à Mâcon (usine à gaz). Marié à Marie-Louise Pelletier, il eut une fille Andrée et décéda en 1945.