Contributions de particuliers à la mémoire de la Première Guerre mondiale

En novembre 2013, une soixantaine d’institutions patrimoniales, dont les Archives départementales de Saône-et-Loire ont participé à «La Grande Collecte» de documents personnels sur la Première Guerre mondiale, organisée à l’initiative des Archives de France, de la Bibliothèque nationale de France, de la Mission du centenaire et d'Europeana 1914-1918.

Cet appel, lancé au public afin de valoriser les archives privées de cette époque et de partager ce trésor de mémoire, notamment par une mise en ligne des documents prêtés ou donnés, a connu un vif succès. Que tous les participants soient ici vivement remerciés.
C'est le résultat de cette opération qui est présenté dans cette rubrique.

Une sélection de documents de chaque contributeur est également consultable sur le site www.europeana14-18.eu

Nous vous invitons également à découvrir un autre exemple de partage et de valorisation de la mémoire locale sur la Première Guerre mondiale à travers l'initiative d'une publication et d'une transcription collaborative du carnet de guerre de Jean Marin, soldat de Saône-et-Loire. 
 

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1559 résultats - Nombre de résultats par page :

Coquelu, Georges Emile

Listes des colis envoyés et reçus. Avec minutie Georges Emile indique les noms des expéditeurs, les lieux de départ et dates d'arrivée. Sur la dernière page figure la date à laquelle il a été fait prisonnier avec d'autres camarades. Il occupait la fonction d'infirmier, les autres étaient des brancardiers. Il donne l'heure approximative à laquelle il a été fait prisonnier au poste de secours.

Coquelu, Georges Emile

Liste de plusieurs feuillets des lettres reçues depuis le début de la guerre. Georges Emile Coquelu déplore n'avoir pas eu de lettre le 14 juillet, la dernière de sa mère, envoyée le 9 lui a été remise le 13. Pour finir, il indique avoir été fait prisonnier au poste de secours "le 15 juillet à 5h30 du matin" en compagnie d'autre soldats alors qu'ils étaient arrivés "le 13 juillet à la nuit tombante". Depuis sa captivité, il indique avoir reçu une lettre de sa mère.

Coquelu, Emile

"Guide du démobilisé dans la vie publique". Cet imprimé du sous-secrétariat d'état de la démobilisation en 1919 évoque les droits et les devoirs que doivent remplir tous les démobilisés. Le thème de l'emploi est abordé dans un premier temps. Tout ancien employé doit être repris par son employeur (si il en a la possibilité) et doit donc effectuer des démarches dans les 15 jours après sa démobilisation. L'employeur est tenu de reprendre ses anciens employés à moins de prouver son incapacité. Des dommages et intérêts doivent être versés si le démobilisé ne recouvre pas son emploi. Concernant les démobilisés n'ayant pas travaillé au préalable, des organismes peuvent les prendre en charge. Dès leur arrivée dans les dépôts démobilisateurs, les soldats sont pris en charge. Les Offices de placement sont présents dans tous les départements, d'autres organisations de proximité peuvent participer à leur accueil. Il s'agit de la Fédération des Foyers du soldat et de l'Union Franco-américaine. Outre l'emploi, des mesures sont prises concernant le logement. Un dernier chapitre rappel aux soldats qu'ils ne doivent en aucun cas oublier leurs devoirs. Dès leur arrivée, ils doivent se présenter munis de pièces militaires à la brigade de gendarmerie afin d'effectuer une déclaration de domicile. En cas contraire, ils sont menacés de sanctions disciplinaires.


Coquelu, Georges Emile

Agenda 1916 offert par "l'association amicale des représentants et employés de la papeterie. Imprimerie - Maroquinerie à ses membres mobilisés". Georges Coquelu l'utilise pour noter scrupuleusement chacun de ses déplacements en "bécane" ou par le chemin de fer (essentiellement en Meurthe-et-Moselle), ainsi que ses permissions avec les horaires des trains, des stations de changement....La consultation de cet agenda nous apprends le décès de son cousin Gabriel à Verdun le 1er juin "tué sur le front de Verdun au fort de Vaux et la mort subite de son père le 8 juillet. En septembre, il arrive dans la Meuse à Ligny-en-Barrois puis par chemin de fer à Baleycourt. Le 9 septembre, il part pour le front de Verdun. Dans la nuit du 16 au 17 "nous sommes relevés de 1ere ligne et venons en réserve, au repos à Haudainville (Meuse)".

Coquelu, Emile Georges

Liste des brancardiers et infirmiers du 1er janvier au 11 avril 1918. Tableau dans lequel figurent, par compagnie, les brancardiers et les infirmiers. Emile Coquelu est inscrit, il est caporal brancardier. Un cycliste, des ordonnances ainsi que les conducteurs de véhicules sanitaires sont aussi répertoriés. Sur les pages suivantes est noté pour chaque soldat son nom, prénom, la classe à laquelle il appartient, le bureau de recrutement, le numéro de son régiment, le nom de son épouse ou de sa mère, le lieu de leur résidence. En dernier, figure la profession exercée avant qu'éclate la guerre.

Coquelu, Emile Georges

Avis de l'imprimeur Coquelu, successeur des frères Rajaud de Montceau-les-Mines. Il informe que, suite à l'augmentation constante du coût des papiers, cartons et autres fournitures, une majoration de 50% de ses prix va s'effectuer à partir du 1er juin 1916.


Coquelu, Emile Georges

Premières pages d'une brochure de l'imprimerie Coquelu de Montceau-les-Mines datée du 10 décembre 1916. La page de titre est ornée de fleurs discrètes. Sous le titre, écrit en gros caractères, figure en guise de sous-titre "souvenirs d'une soirée récréative". En haut, à droite, figure une dédicace "A tous mes amis" soulignée. Sur les pages suivantes figurent des corrections. Après avoir salué l'œuvre du médecin-chef du poste de secours, l'auteur fait l'éloge des poilus, remercie l'imprimeur Coquelu, lui-même brancardier durant la Grande guerre puis entame un discours"pour fêter un retour triomphant de Verdun". Il emploie en introduction "Très chers camarades", s'adresse à des brancardiers, qui, par leurs actions ont été décorés. Il les remercie car par leur action, les préjugés que partageaient nombre de poilus à l'égard de leur mission n'ont plus lieux d'être. En effet, aux yeux des soldats, le brancardier avant Verdun et d'importantes batailles était considéré comme un "royal embusqué" ou un encore "être inutile, étranger aux corvées".

Coquelu, Emile Georges

Publication de l'imprimerie Coquelu rendant hommage aux brancardiers. Sur la couverture on distingue la silhouette d'un brancardier tenant une civière, à son bras, il porte un brassard orné de la croix rouge. En second plan, se trouve un soleil couchant rouge dans lequel est inscrit "Humanité". En haut à droite sont inscrites quelques phrases sur une croix rouge : "Va, brancardier, soldat de France. Ceint du brassard d'humanité. Va, fais la guerre à la souffrance. Ton arme c'est la charité". Sur la seconde vue figure le titre "Causerie. Souvenir d'une soirée récréative" orné d'une fleur ainsi que la signature de J. L. Bianconi (Caporal brancardier - S.H.R. du 71e bataillon de chasseurs à pieds) et la date du 10 décembre 1916. Les paroles de la chanson de J. de Féraudy, Jean Fortuna et Julien Weill ponctuent cet écrit qui lutte contre les préjugés persistants selon lesquels le brancardier est un "royal embusqué", un "être inutile, étranger aux corvées". Des photographies de train, de tunnel détruit, de bois dévastés, du "ravin de la mort du bois Contant" (Meuse) sont accompagnées de citations de Thellier de Poncheville et de Victor Hugo. S'ensuivent ensuite des citations attribuées à des brancardiers, des poèmes. Une référence est faite à l'appel à la Paix du Pape Benoît XV en août 1915.

Coquelu, Emile Georges

Publication de l'imprimerie Coquelu intitulée "Croix-Rouge française. Société Croix [rouge] française de secours des blessés militaires (1920). Une première partie concerne le Comité de Montceau-les-Mines et plus précisément son activité du 2 août 1914 au 15 février 1919. A la fin du fascicule sont rajoutés des rapports, des données comptables. Sous l'impulsion de la Société des Mines de Blanzy, le 27 août 1914 est ouvert l'Hôpital auxiliaire n° 13 dans les locaux de l'école de l'avenue de l'hôpital. Muni de 30 lits puis de 105 par la suite, son activité sera irrégulière, avec un pic d'arrivées fin 1914 puis un maintien des effectif jusqu'en décembre 1915. Le 27 décembre 1914, une annexe de 55 lits est ouverte (annexe de Bel-Air). Son activité durera jusqu'au 7 novembre 1917. Le 27 décembre 1914, une autre annexe, celle du Bois du Verne s'ouvre disposant de 100 lits (elle fermera le 18 mars 1917). Au total, 2110 blessés furent pris en charge. La Société des mines de Blanzy œuvra auprès des soldats blessés, des familles impactées par la guerre durant la première guerre. Ainsi,elle prit en charge 3 ambulances. L'hiver 1914, sous l'inspiration de soeur Henriette "Le tricot au soldat" est opérationnel. Sa mission : procurer aux soldats du front des vêtements chauds. L'action en faveur des réfugiés de familles des régions du nord est évoquée (p. 11-12). Grâce à la société des mines de Blanzy, une subvention permit, entre février 1915 et octobre de la même année, de pourvoir au logement de 1169 personnes (soit 242 ménages). Le Comité de Montceau-les-Mines organisa de plus un office local de renseignements pour les soldats disparus et prisonniers de guerre. Lors de la signature de la Paix, il ne resta pas inactif, créant un dispensaire antituberculeux pour lutter contre la tuberculose, nouveau fléau. Une autre de ses missions fut la reconstruction de la zone dévastée. L'action du personnel médical (chirurgiens et docteurs), des infirmières et infirmiers est saluée à maintes reprises. Un chapitre sur les hospitalisés (p. 23) montre que les effectifs furent fluctuants, répondant à la répartition des blessés par les instances militaires. Après une forte affluence fin 1914 (nombreuses hospitalisations suite aux conditions hivernales entraînant des gelures), une arrivée de blessés massive après l'offensive de Champagne, de nombreux lits demeurèrent libres. La fermeture de l'hôpital auxiliaire n° 13 fut fixée au 15 février 1919, les derniers hospitalisés (23) furent évacués sur l'hôpital complémentaire n° 64 du Creusot.


Deschamps, Joseph

Récit de Maryse Deschamps sur son grand-père paternel Joseph Paul DESCHAMPS. Né à Sassenay (Saône-et-Loire) en 1881, Paul Deschamps occupe le poste de canonnier pendant la guerre. Affecté à la 11e batterie du 68e régiment d’artillerie, il est grièvement blessé par éclat d’obus le 12 septembre 1918 au col du Bonhomme (Vosges) lors d’une mission visant à réparer une ligne téléphonique. Essentiellement composé de photographies, le fonds Paul Deschamps montre notamment l’acheminement de matériel et de ravitaillement par locomotive en gare de Fraize et l’utilisation par l’armée de chiens de traîneaux en hiver.

Pierre, Jean Edmond

La contribution de Marie-Laure Pillot est le résultat de la promesse faite par sa belle-mère, il y a longtemps déjà, à une voisine et amie nommée Germaine Germain née Pierre de conserver et transmettre la mémoire de son frère Jean Edmond Pierre mort pour la France à 30 ans le 4 octobre 1918 des suites de blessures reçues à Somme-Py (Marne) la veille. Très affectée par la mort de son frère qui exerçait le métier de boulanger et était marié à Reine, Germaine Germain a précieusement entretenu son souvenir. Le fonds se compose de lettres de Jean rédigées depuis le front (signées pour la plupart Edmond), de son livret militaire, de lettres qu’envoyait Reine (l’épouse de Jean) à ses beaux-parents.
Ici une photographie de 1917 où apparaît certainement Jean Pierre mais lequel de ces hommes est-il ? Plus personne ne le sait.

Pierre, Jean Edmond

La contribution de Marie-Laure Pillot est le résultat de la promesse faite par sa belle-mère, il y a longtemps déjà, à une voisine et amie nommée Germaine Germain née Pierre de conserver et transmettre la mémoire de son frère Jean Edmond Pierre mort pour la France à 30 ans le 4 octobre 1918 des suites de blessures reçues à Somme-Py (Marne) la veille. Très affectée par la mort de son frère qui exerçait le métier de boulanger et était marié à Reine, Germaine Germain a précieusement entretenu son souvenir. Le fonds se compose de lettres de Jean rédigées depuis le front (signées pour la plupart Edmond), de son livret militaire, de lettres qu’envoyait Reine (l’épouse de Jean) à ses beaux-parents.
Lettres de Jean Edmond Pierre


Pierre, Jean Edmond

La contribution de Marie-Laure Pillot est le résultat de la promesse faite par sa belle-mère, il y a longtemps déjà, à une voisine et amie nommée Germaine Germain née Pierre de conserver et transmettre la mémoire de son frère Jean Edmond Pierre mort pour la France à 30 ans le 4 octobre 1918 des suites de blessures reçues à Somme-Py (Marne) la veille. Très affectée par la mort de son frère qui exerçait le métier de boulanger et était marié à Reine, Germaine Germain a précieusement entretenu son souvenir. Le fonds se compose de lettres de Jean rédigées depuis le front (signées pour la plupart Edmond), de son livret militaire, de lettres qu’envoyait Reine (l’épouse de Jean) à ses beaux-parents.
Carnet militaire de Jean Edmond Pierre.

Pierre, Reine

La contribution de Marie-Laure Pillot est le résultat de la promesse faite par sa belle-mère, il y a longtemps déjà, à une voisine et amie nommée Germaine Germain née Pierre de conserver et transmettre la mémoire de son frère Jean Edmond Pierre mort pour la France à 30 ans le 4 octobre 1918 des suites de blessures reçues à Somme-Py (Marne) la veille. Très affectée par la mort de son frère qui exerçait le métier de boulanger et était marié à Reine, Germaine Germain a précieusement entretenu son souvenir. Le fonds se compose de lettres de Jean rédigées depuis le front (signées pour la plupart Edmond), de son livret militaire, de lettres qu’envoyait Reine (l’épouse de Jean) à ses beaux-parents.
Lettres de Reine.

Moulon

C’est l'année du Centenaire de 1914 que M. Moulon a retrouvé des documents ayant appartenus à son père lors de sa scolarité telle, cette partition du Chant du départ, paroles de M.J. Chénier et musique de Mehul.


Moulon

C’est l'année du Centenaire de 1914 que M. Moulon a retrouvé dans son grenier trois ouvrages ayant autrefois appartenus à son père lors de sa scolarité : ici Chants de guerre des enfants de France – Cantiques, rondes et chansons de Jean Vézère (1915).

Moulon

C’est l'année du Centenaire de 1914 que M. Moulon a retrouvé dans son grenier trois ouvrages ayant autrefois appartenus à son père lors de sa scolarité : ici Cours d’histoire de France parus chez Gauthier et Deschamps (1923).

Moulon

C’est l'année du Centenaire de 1914 que M. Moulon a retrouvé dans son grenier trois ouvrages ayant autrefois appartenus à son père lors de sa scolarité : ici Histoire de France - cours supérieur, programme du brevet élémentaire de 1920 édité chez J. de Gigord (1926).


Viennot, Claude Marie

Important lot de photographies de groupe où figure Claude-Marie Viennot avec son régiment. Né le 20 janvier 1888 à Montbellet (Saône-et-Loire), Claude-Marie Viennot appartenait à la classe 1908 (matricule 312, bureau de Mâcon) et exerçait la profession de vigneron. Rappelé sous les drapeaux le 1er août 1914, il rejoignait le 44e régiment d’infanterie puis passait au 173e régiment d’infanterie le 10 juin 1916. Son talent de mitrailleur, son courage et ses blessures multiples (par éclat d’obus à Vic-sur-Aisne en octobre 1914, et à Suippes (Marne) en septembre 1915, par balle à Marquéglise (Oise) en juin 1918 et gazé en octobre 1918) lui valurent d’être cité à l’ordre de sa brigade en avril 1917. Retiré à Montbellet après guerre, il souffrira sa vie durant d’un abominable mal de tête persistant.

Rabutot, Auguste

Photographies d'un groupe de soldats. Auguste Rabutot est né le 16/10/1875 à Mâcon, il fut clerc de notaire puis photographe. Appelé sous les drapeaux le 06 août 1914 , il fut réformé le 12 novembre 1915 pour tuberculose. Il décède le 5 décembre 1915 à Hyères ou il est inhumé ; mort pour la France.

Boisson, Charles Philippe

Photographie de Charles Boisson en uniforme et son épouse. Charles Boisson est né à Tamnays-en-Bazois (Nièvre) le 15 septembre 1885. Il était marchand de légumes à Saint-Vallier (Saône-et-Loire).


Touchet, Claude/Sivignon, Jean-Claude

Récit de Marie-Thérèse Béranger sur Claude Tachet et l’arrière grand-oncle de son mari, Jean-Claude Sivignon. Pour ce dernier, la contributrice ne détient qu’une photographie annotée de la main de sa belle-mère. Mme Béranger a apporté un album de cartes postales détenu par ses beaux-parents qui a été transmis par la fille de leur voisin Claude Tachet (1872-1953) cantonnier à Laizé (Saône-et-Loire) et dont une partie concerne sa guerre. Le 29 janvier 1915, alors qu’il a 43 ans, il est rappelé à l’activité au 4e Régiment du Génie. Son numéro de matricule militaire est le 794, de la classe 1892, bureau de recensement de Mâcon. Il écrit principalement à sa fille Jeanne (1898-1978) qui a 17 ans en 1915 et qui est «bonne à tout faire» Boulevard Rocca à Mâcon, ainsi qu’à sa femme et à son fils. Dans ces cartes, il explique qu’il construit des routes dans les Vosges notamment vers Saint-Dié, il demande des nouvelles, des colis et parle du front qui est proche. La contributrice a bien connu Jeanne Tachet qui était très liée avec sa belle-mère. Elle ne s’est pas mariée et n’a pas eu d’enfant, à son décès, les Béranger ont hérité de l’album. Mme Béranger se rappelle qu’elle regardait parfois cet album et lorsqu’elle a entendu parlé de l’opération de la Grande Collecte, il lui paraissait naturel de transmettre cette mémoire. Ce fut aussi l’occasion pour elle d’en découvrir un peu plus sur cet homme et sa famille. Alors qu’elle avait toujours cru que Jeanne Tachet était fille unique, elle apprit qu’elle avait un frère, Emile (Carte-postale du 3 février 1915).

Violet, Emile

Portrait d'Emile Violet et journal de guerre.
Emile Violet est né le 3 avril 1877 à Clessé (Saône-et-Loire). Vigneron, c'est aussi un érudit et un folkloriste célèbre, auteur de nombreux ouvrages sur le mâconnais, les coutumes et traditions locales dans les années 1930. Le contributeur a souhaité transmettre le témoignage singulier, les traces écrites et photographiques de son arrière-grand-père sur la première guerre mondiale et ses travaux de recherches aux Archives départementales de Saône-et-Loire. Du 28 juillet 1914 au 3 août 1919, il se fait chroniqueur et commente les événements locaux et internationaux. Il relate dans un carnet avec un style clair et descriptif sa guerre, ses conditions de vie et de travail. Il décrit avec précisions l’annonce de la mobilisation générale dans le mâconnais. Le départ des mobilisés et la vie à l’arrière dans l’attente de nouvelles du front. De la classe 1897, numéro matricule 74 du bureau de recensement de Mâcon. Le 30 mars 1915, il est convoqué au 37e régiment d'artillerie à Bourges où il doit se rendre le 12 avril. Le 19 avril, il commence son travail à "la Pyro" (appellation familière pour l'École Centrale de Pyrotechnie Militaire). Il débute aux ateliers des explosifs au point 700 mais change plusieurs fois de poste de travail par la suite. Dans son récit apparaissent les dangers inhérents à ce genre de fabrication. Les conditions de travail sont dures, les produits - comme le mercure - toxiques, les explosions fréquentes, arrachant une jambe, crevant un oeil ou causant d'autres graves blessures, voire même tuant un malheureux ouvrier dans un moment d'inattention. Le lait est l'anti-poison universel mais il se révèle peu efficace. Tremblements, vertiges, affections de peaux touchent toutes les personnes exposées. Les conditions d'hébergement d'Émile ne sont pas non plus très confortables. A son arrivée, il loge dans un hangar et dort sur une simple paillasse. Le 7 juillet, il trouve une place sous une tente. Les jours de pluie, l'eau tombe sur son lit. Heureusement, les visites de sa femme, Berthe, et de sa fille Alice sont un dérivatif à sa triste situation et il apprécie beaucoup les séjours à l'hôtel en leur compagnie. Il décide finalement de louer un logement et de les faire venir à Bourges pour l'hiver. Le 15 octobre 1915, ils emménagent. Elles repartent en avril. (Notice sur le séjour à Bourges de Didier Arnold, Archives départementales du Cher). Il est aussi féru de photographie, il a son propre appareil et une chambre noire. Il immortalise ainsi son départ en 1915, les tentes de fortune et les ateliers de Bourges et constitue des albums que son arrière-petit-fils conservent soigneusement. Lors de leur séparation, Emile Violet entretient une correspondance nourrie avec sa femme et sa fille. Berthe l’informe des travaux agricoles en cours à Clessé et à Chazoux, hameau d’Hurigny où ils résident. Alice, quant à elle, transmet ses dictées et explique son quotidien à son « papa yémile » . Emile Violet décède en 1965, Monsieur Roudier a alors 12 ans. Ce dernier ne se souvient pas que son arrière-grand-père lui ait jamais parlé de la guerre. Par contre, il se rappelle qu’il aimait relater contes, histoires et légendes locales.

Violet, Emile

Correspondance d'E. Violet pendant la période où il réside à Bourges.
Emile Violet est né le 3 avril 1877 à Clessé (Saône-et-Loire). Vigneron, c'est aussi un érudit et un folkloriste célèbre, auteur de nombreux ouvrages sur le mâconnais, les coutumes et traditions locales dans les années 1930. Le contributeur a souhaité transmettre le témoignage singulier, les traces écrites et photographiques de son arrière-grand-père sur la première guerre mondiale et ses travaux de recherches aux Archives départementales de Saône-et-Loire. Du 28 juillet 1914 au 3 août 1919, il se fait chroniqueur et commente les événements locaux et internationaux. Il relate dans un carnet avec un style clair et descriptif sa guerre, ses conditions de vie et de travail. Il décrit avec précisions l’annonce de la mobilisation générale dans le mâconnais. Le départ des mobilisés et la vie à l’arrière dans l’attente de nouvelles du front. De la classe 1897, numéro matricule 74 du bureau de recensement de Mâcon. Le 30 mars 1915, il est convoqué au 37e régiment d'artillerie à Bourges où il doit se rendre le 12 avril. Le 19 avril, il commence son travail à "la Pyro" (appellation familière pour l'École Centrale de Pyrotechnie Militaire). Il débute aux ateliers des explosifs au point 700 mais change plusieurs fois de poste de travail par la suite. Dans son récit apparaissent les dangers inhérents à ce genre de fabrication. Les conditions de travail sont dures, les produits - comme le mercure - toxiques, les explosions fréquentes, arrachant une jambe, crevant un oeil ou causant d'autres graves blessures, voire même tuant un malheureux ouvrier dans un moment d'inattention. Le lait est l'anti-poison universel mais il se révèle peu efficace. Tremblements, vertiges, affections de peaux touchent toutes les personnes exposées. Les conditions d'hébergement d'Émile ne sont pas non plus très confortables. A son arrivée, il loge dans un hangar et dort sur une simple paillasse. Le 7 juillet, il trouve une place sous une tente. Les jours de pluie, l'eau tombe sur son lit. Heureusement, les visites de sa femme, Berthe, et de sa fille Alice sont un dérivatif à sa triste situation et il apprécie beaucoup les séjours à l'hôtel en leur compagnie. Il décide finalement de louer un logement et de les faire venir à Bourges pour l'hiver. Le 15 octobre 1915, ils emménagent. Elles repartent en avril. (Notice sur le séjour à Bourges de Didier Arnold, Archives départementales du Cher). Il est aussi féru de photographie, il a son propre appareil et une chambre noire. Il immortalise ainsi son départ en 1915, les tentes de fortune et les ateliers de Bourges et constitue des albums que son arrière-petit-fils conservent soigneusement. Lors de leur séparation, Emile Violet entretient une correspondance nourrie avec sa femme et sa fille. Berthe l’informe des travaux agricoles en cours à Clessé et à Chazoux, hameau d’Hurigny où ils résident. Alice, quant à elle, transmet ses dictées et explique son quotidien à son « papa yémile » . Emile Violet décède en 1965, Monsieur Roudier a alors 12 ans. Ce dernier ne se souvient pas que son arrière-grand-père lui ait jamais parlé de la guerre. Par contre, il se rappelle qu’il aimait relater contes, histoires et légendes locales.


Violet, Emile

Documents divers concernant la Saône-et-Loire : carte d'alimentation, journaux, sauf-conduit...
Emile Violet est né le 3 avril 1877 à Clessé (Saône-et-Loire). Vigneron, c'est aussi un érudit et un folkloriste célèbre, auteur de nombreux ouvrages sur le mâconnais, les coutumes et traditions locales dans les années 1930. Le contributeur a souhaité transmettre le témoignage singulier, les traces écrites et photographiques de son arrière-grand-père sur la première guerre mondiale et ses travaux de recherches aux Archives départementales de Saône-et-Loire. Du 28 juillet 1914 au 3 août 1919, il se fait chroniqueur et commente les événements locaux et internationaux. Il relate dans un carnet avec un style clair et descriptif sa guerre, ses conditions de vie et de travail. Il décrit avec précisions l’annonce de la mobilisation générale dans le mâconnais. Le départ des mobilisés et la vie à l’arrière dans l’attente de nouvelles du front. De la classe 1897, numéro matricule 74 du bureau de recensement de Mâcon. Le 30 mars 1915, il est convoqué au 37e régiment d'artillerie à Bourges où il doit se rendre le 12 avril. Le 19 avril, il commence son travail à "la Pyro" (appellation familière pour l'École Centrale de Pyrotechnie Militaire). Il débute aux ateliers des explosifs au point 700 mais change plusieurs fois de poste de travail par la suite. Dans son récit apparaissent les dangers inhérents à ce genre de fabrication. Les conditions de travail sont dures, les produits - comme le mercure - toxiques, les explosions fréquentes, arrachant une jambe, crevant un oeil ou causant d'autres graves blessures, voire même tuant un malheureux ouvrier dans un moment d'inattention. Le lait est l'anti-poison universel mais il se révèle peu efficace. Tremblements, vertiges, affections de peaux touchent toutes les personnes exposées. Les conditions d'hébergement d'Émile ne sont pas non plus très confortables. A son arrivée, il loge dans un hangar et dort sur une simple paillasse. Le 7 juillet, il trouve une place sous une tente. Les jours de pluie, l'eau tombe sur son lit. Heureusement, les visites de sa femme, Berthe, et de sa fille Alice sont un dérivatif à sa triste situation et il apprécie beaucoup les séjours à l'hôtel en leur compagnie. Il décide finalement de louer un logement et de les faire venir à Bourges pour l'hiver. Le 15 octobre 1915, ils emménagent. Elles repartent en avril. (Notice sur le séjour à Bourges de Didier Arnold, Archives départementales du Cher). Il est aussi féru de photographie, il a son propre appareil et une chambre noire. Il immortalise ainsi son départ en 1915, les tentes de fortune et les ateliers de Bourges et constitue des albums que son arrière-petit-fils conservent soigneusement. Lors de leur séparation, Emile Violet entretient une correspondance nourrie avec sa femme et sa fille. Berthe l’informe des travaux agricoles en cours à Clessé et à Chazoux, hameau d’Hurigny où ils résident. Alice, quant à elle, transmet ses dictées et explique son quotidien à son « papa yémile » . Emile Violet décède en 1965, Monsieur Roudier a alors 12 ans. Ce dernier ne se souvient pas que son arrière-grand-père lui ait jamais parlé de la guerre. Par contre, il se rappelle qu’il aimait relater contes, histoires et légendes locales.

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