Contributions de particuliers à la mémoire de la Première Guerre mondiale
En novembre 2013, une soixantaine d’institutions patrimoniales, dont les Archives départementales de Saône-et-Loire ont participé à «La Grande Collecte» de documents personnels sur la Première Guerre mondiale, organisée à l’initiative des Archives de France, de la Bibliothèque nationale de France, de la Mission du centenaire et d'Europeana 1914-1918.
Cet appel, lancé au public afin de valoriser les archives privées de cette époque et de partager ce trésor de mémoire, notamment par une mise en ligne des documents prêtés ou donnés, a connu un vif succès. Que tous les participants soient ici vivement remerciés.
C'est le résultat de cette opération qui est présenté dans cette rubrique.
Une sélection de documents de chaque contributeur est également consultable sur le site www.europeana14-18.eu.
Nous vous invitons également à découvrir un autre exemple de partage et de valorisation de la mémoire locale sur la Première Guerre mondiale à travers l'initiative d'une publication et d'une transcription collaborative du carnet de guerre de Jean Marin, soldat de Saône-et-Loire.
1559 résultats - Nombre de résultats par page :
Paquier, André
Portrait couleur d'André Paquier, soldat du 108ème régiment d'artillerie lourde originaire de Romanèche-Thorins (Saône-et-Loire) réalisé par A. Cotillon, d'après une photographie (12 NUM 126/15). Il pose en uniforme et portant la vareuse ainsi que deux médailles : la croix de guerre avec une citation, et la médailles militaire, ces dernières étant absentes de la photographie.
Paquier, André
Carte postale non datée envoyée de Choisy-au-Bac (Oise). Un proche de la famille d'André Paquier, soldat du 303ème régiment d'artillerie lourde originaire de Romanèche-THorins (Saône-et-Loire) décédé le 27 juin 1918, a retrouvé la tombe au cimetière de Choisy-le-Bac (Oise). Il témoigne également des dégâts subis par la ville de Choisy-au-Bac, représentés au recto de la carte postale.
Paquier, André
Carte postale datée du 6 décembre 1917, écrite par André Paquier, soldat du 303ème régiment d'artillerie lourde, originaire de Romanèche-Thorins (Saône-et-Loire), à son père Marius et à sa sœur Jeanne. Au recto, une vue de la mairie-école de Reuves (Marne), touchée par les bombardements lors de la bataille de Marne en septembre 1914. Au verso, André Paquier donne de ses nouvelles, témoigne des nombreuses tombes vues sur place et espère une fin rapide du conflit.
Paquier, André
Carte postale représentant le pont de Choisy-au-Bac (Oise) détruit par l'armée allemande en 1914.
Paquier, André
Carte postale d'un pont provisoire à Choisy-au-Bac (Oise), après sa destruction en 1914.
Paquier, André
Carte postale du "restaurant de l'armistice" au Francport, commune de Choisy-au-Bac (Oise).
Paquier, André
Photographie d'une cérémonie officielle au monument aux morts de Chénas (Rhône). Le monument porte l'inscription "Chénas à ses enfants morts pour la patrie 1914-1918".
Paquier, André/Lafond, Adrien
Photographie d'une cérémonie d'enterrement de cinq cercueils à Romanèche-Thorins (Saône-et-Loire), dont l'un est peut-être celui d'André Paquier, soldat du 303ème régiment d'artillerie lourde originaire de la commune. Les cercueils se trouvent devant une sépulture collective, qui porte également une couronne mortuaire dédiée à Adrien Lafond, soldat du 134ème régiment d'infanterie tué à Rozelieures (Meurthe-et-Moselle) le 29 août 1914.
Paquier, André
Carte photographie d'André Paquier, soldat du 108ème régiment d'artillerie lourde originaire de Romanèche-Thorins, en uniforme, entre avril 1917 et janvier 1918. La vue diffère du portrait réalisé par A. Cotillon (12 NUM 126/6) par l'absence de la médaille militaire et de la croix de guerre. Au dos est écrit un poème : "A notre fils chéri ; Oh la vie ! La vie ; vaut-elle la peine d’être vécue / Lorsqu’elle n’est plus ce que l’on avait cru / Tel un torrent impétueux / Qui suit un lit tortueux / Détruisant tout sur son passage / Les hommes et les choses de tout age / […] d’une vague si agité / me franchissant partout jusqu’à nous jeter / après la vague la […] ramène le pécheur / dont j’aurais […] la paix dans mon cœur
Oui mon fils ton souvenir nous / est sacré, et ta pensée sera un / beaume à toutes nos douleurs"
Laroche, Philibert/Laroche, Jean Marie
Récit de Monsieur Laroche sur son grand-père Philibert et son oncle Jean-Marie, tous deux soldats pendant la guerre 1914-1918. Philibert a été mobilisé à 39 ans en 1914 et Jean-Marie est parti au front en 1917. Philibert était à Epernay le 30 mai 1918 et Jean-Marie était à Grenoble. Beaucoup de correspondances étaient échangées dans la famille avec la femme de Philibert et les deux autres enfants et Philibert posait beaucoup de questions sur les récoltes à la ferme et sur les foins. A leur retour, ils ont peu parlé de la guerre.
Deux cartes, avec correspondance au verso de 1918.
Garnier, Marie Jean / Garnier, Louise / Garnier, Denise
Quatre cartes envoyées à sa fille Denise et à sa femme, dessinées et personnalisées par Jean. Au verso de la 1ère, envoyée le 19 mai 1916, un petit mot simple, destiné à une enfant de deux ans "A ma petite Denise, Doux souvenir des tranchées - Milles bons baisers de ton Papa - Jean."
La famille a conservé plus de 170 cartes postales figuratives représentatives de l'iconographie de guerre, avec, au verso, la correspondance entre Jean, sa fille Denise née le 2 août 1914 et sa femme Louise. Gazé à 22 ans, Jean Garnier est décédé en 1918, après avoir travaillé quelques temps pour l'administration des Eaux & Forêts à Tournus (Saône-et-Loire).
Garnier, Marie Jean / Garnier, Louise / Garnier, Denise
Lettre à celui que j'aime.- Livret carte postale comprenant un texte d'une épouse à son mari, soldat au front. Au verso, Louise, la femme de Jean a écrit quelques mots non datés.
La famille a conservé plus de 170 cartes postales figuratives représentatives de l'iconographie de guerre, avec, au verso, la correspondance entre Jean, sa fille Denise née le 2 août 1914 et sa femme Louise. Gazé à 22 ans, Jean Garnier est décédé en 1918, après avoir travaillé quelques temps pour l'administration des Eaux & Forêts à Tournus (Saône-et-Loire).
Garnier, Marie Jean / Garnier, Louise / Garnier, Denise
Lettre à mon papa.- Livret carte postale avec un texte inséré d'un enfant à son père, soldat au front. Au verso il y a un mot de sa femme, Louise, en date du 25 novembre 1915.
La famille a conservé plus de 170 cartes postales figuratives représentatives de l'iconographie de guerre, avec, au verso, la correspondance entre Jean, sa fille Denise née le 2 août 1914 et sa femme Louise. Gazé à 22 ans, Jean Garnier est décédé en 1918, après avoir travaillé quelques temps pour l'administration des Eaux & Forêts à Tournus (Saône-et-Loire).
Garnier, Marie Jean / Garnier, Louise / Garnier, Denise
La famille a conservé plus de 170 cartes postales figuratives représentatives de l'iconographie de guerre, avec, au verso, la correspondance entre Jean, sa fille Denise née le 2 août 1914 et sa femme Louise. Gazé à 22 ans, Jean Garnier est décédé en 1918, après avoir travaillé quelques temps pour l'administration des Eaux & Forêts à Tournus (Saône-et-Loire).
Les thèmes figurant sur les vues de ce lot sont majoritairement des illustrations imagées et mises en en scène de la guerre : attente des femmes, poilus en situation de guerre ou de permission rêvant de son foyer, chansons, humour... Quelques photographies également p.160/167, "cérémonie de la messe en en Argonne" ; p. 162-167, "l'Autel du village Nègre" ...
Nicot, Henri
Récit de Michèle Duvernay sur son arrière-grand-père paternel Henri Nicot, agriculteur originaire de Bruailles (Saône-et-Loire). C’est avec émotion que Mme Duvernay a récemment découvert des documents sur son arrière-grand-père dont elle n’avait jusqu’à présent que très peu entendu parler. « Dans ma famille, on ne disait pas grand-chose et la guerre, pensait-on, ne regardait pas les petiots ». Les archives privées d’Henri Nicot, dont la contributrice a fait don aux Archives départementales de Saône-et-Loire, et les fonds publics conservés par ce service se révèlent parfaitement complémentaires pour retracer le parcours de cet homme et de ses proches dans la guerre. La trace d’Henri Nicot se perd à Koum Kalé le 26 avril 1915 pour la plus grande douleur de sa femme et de sa petite fille Marie-Louise, âgée de sept ans (la grand-mère paternelle de la contributrice).
Photographie d'Henri Nicot, certificats militaires, photographie de la classe de filles de l’école de Bruailles en 1913 fréquentée par Marie-Louise et dossier de pupilles de la Nation de Marie-Louise Nicot conservé aux Archives départementales de Saône-et-Loire (3 R 269).
Burlet, Etienne
Récit de Marie-Véronique Dupressoir sur son grand-père Etienne Vital Félix Burlet. Entré à l’école navale de Brest (Finistère) en 1909, Etienne Burlet sert durant la Grande Guerre comme enseigne de vaisseau à bord des cuirassées Justice et Patrie (1913-1917). Ayant rejoint l’aéronavale en 1919, il quitte le service actif l’année suivante. Entre 1923 et 1935, il devient directeur général des établissements de la Chambre de commerce de Roubaix. Son carnet de vol ainsi que son insigne de pilote d'aéronavale ont été remis à une association. Sa famille conserve encore aujourd’hui une série de médailles reçues pour ses services envers la patrie.
Médailles militaires reçues par Etienne Burlet, natif de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) pendant la Première Guerre mondiale en tant qu'enseigne de vaisseau : médaille des Dardanelles, Croix de Guerre 1914-1917 avec palme, croix pour services militaires volontaires et médaille commémorative d'Orient.
Burlet, Etienne
Médailles militaires reçues par Etienne Burlet, natif de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) pendant la Première Guerre mondiale en tant qu'enseigne de vaisseau : médaille de chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur, médaille commémorative serbe, médaille commémorative interalliée (au dos, la mention "La Grande Guerre pour la Civilisation 1914-1918) et croix du combattant.
Royet, Pierre/Royet, Cladie
Carte photographie envoyée par Pierre Royet, soldat originaire de Palinges, à son épouse Cladie, datée du 21 décembre 1914.
Au recto, une photographie représente un groupe de soldat français, dont certains sont attablés ou se servent à boire. Au verso, Pierre Royet que sa compagnie a quitté la ville où il se trouve la veille, et s'apprête à faire de même, sans connaître sa destination. Il pense toutefois rejoindre le front.
Hommage d’Yvette Devillechaize à Pierre Royet, grand-père de son mari. Cultivateur à Palinges (Saône-et-Loire), Pierre Royet, est âgé de 41 ans lorsqu'il est mobilisé le 2 septembre 1914. D’abord affecté au service des GVC (garde des voies de communication), il rejoint en avril 1915 le 57e régiment d’infanterie territoriale, avant d'être transféré succesivement au 112e régiment d'infanterie territoriale (septembre 1917), au 22e régiment d'infanterie (novembre 1918) et enfin au 19e régiment d'infanterie militaire (novembre 1918), avant d'être démobilisé le 8 janvier 1919.
Onze cartes postales rédigées de sa main à l’attention de sa femme Cladie et de sa fille Marie née en 1910, pour la plupart écrites depuis Paris en octobre 1917, ont été conservées. Si l’on peut regretter d’être peu renseigné grâce à elles sur le parcours de cet homme dans la guerre, ces cartes postales révèlent d’autres faits : la fragilité des écrits de cette période (le crayon de papier est par endroits presque effacé), la volonté de Pierre Royet de maintenir le lien avec celles qu’il aime et dont la guerre l’a séparé ainsi que son émerveillement devant Paris.
Royet, Pierre/Royet, Cladie/Royet, Marie
Carte postale envoyée par Pierre Royet, soldat du 112ème régiment d'infanterie territoriale originaire de Palinges, à son épouse Cladie, datée du 7 octobre 1917.
Au recto, une vue extérieure de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Au verso, Pierre Royet rapporte qu'il est arrivé à Paris, ville qui l'émerveille, et profitera de sa présence pour envoyer une carte postale à sa fille Marie, faute de permission.
Royet, Pierre/Royet, Cladie
Carte postale envoyée par Pierre Royet, soldat du 112ème régiment d'infanterie originaire de Palinges, à son épouse Cladie, datée du 9 octobre 1917.
Au recto, une vue d'ensemble de la place Saint-Michel à Paris.
Au verso, Pierre Royet rapporte qu'il est revenu de Paris le matin même, et doit y retourner en fin de journée pour une durée de deux jours. Lors de son séjour, il a pu aller au cinéma, en première catégorie, et témoigne de son émerveillement, "c'est quelque chose de beau, [ce n']est plus des cinémas comme les fêtes de Palinges".
Royet, Pierre/Royet, Cladie
Carte postale envoyée par Pierre Royet, soldat du 112ème régiment d'infanterie territoriale, à son épouse Cladie, datée du 10 octobre 1917.
Au recto, une vue d'ensemble de l'hôtel de ville de Paris.
Au verso, Pierre Royet rassure sa famille quant à son état de santé et témoigne de sa vie à Paris où il est cantonné et de son émerveillement. L'écriture au crayon de papier, partiellement estompée, rend la lecture difficile.
Royet, Pierre/Royet, Cladie/Royet, Marie
Carte postale envoyée par Pierre Royet, soldat du 112èmme régiment d'infanterie territoriale originaire de Palinges, à son épouse Cladie et à sa fille Marie.
Au recto, une vue extérieure de l'entrée de la gare de l'Est à Paris.
Au verso, Pierre Royet rassure sa famille quant à son état de santé et rapporte sa vie à Paris où il est cantonné, sa peur des voitures, son émerveillement devant les "belles toilettes" et l'opportunité qu'il devrait avoir de retourner au cinéma.
Royet, Pierre/Royet, Cladie
Carte postale envoyée par Pierre Royet, soldat du 112ème régiment d'infanterie territoriale originaire de Palinges, à son épouse Cladie, datée du 16 octobre 1917.
Au recto, une vue d'ensemble de l'hôtel de Ville de Paris.
Au verso, Pierre Royet rassure sa famille quant à son état de santé et rapporte des éléments de sa vie quotidienne à Paris, ville où il est cantonné.
Royet, Pierre/Royet, Cladie
Carte postale envoyée par Pierre Royet, soldat du 112ème régiment d'infanterie territoriale originaire de Palinges, à son épouse Cladie, datée du 21 octobre 1917.
Au recto, une vue d'ensemble des bâtiments de la Conciergerie, à Paris.
Au verso, Pierre Royet rassure sa famille quant à son état de santé et rapporte qu'il a bien reçu les 15 francs ainsi que le mandat envoyés par son épouse. Il précise également avoir réintégré sa compagnie, s'attendant à un départ prochain pour le front.