Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Lecocq, Victor
Lecocq, Jocelyne
Carnet n° 3.
En octobre, son régiment part sur Arras et le 23 suite à une blessure, il est transféré à l’hôpital temporaire n°11, rue Lavallard à Amiens. Il décrit alors sa vie à l’hôpital entre écriture, lecture et le passage des « Dames d’Amiens » qui apportent aux blessés vêtements, tabac, cigarettes. Il précise qu’il reçoit la visite d’une institutrice, Melle Boyeldieu qui lui donne un carnet « pour poursuivre ses écritures ». Le 5 novembre, il note qu’il a reçu une lettre et une photo de son fils Maurice « la canaille » né en 1911. Le 18 novembre, « 107e jour de la guerre », il écrit « J’ai mis encore ce petit carnet à jour » et relate le bombardement d’Amiens par 3 taubes. Le 6 décembre, il part de l’hôpital d’Amiens et fait un long voyage en passant par Blois, Bordeaux pour arriver le 8 à Pau. Victor Lecocq note son transfert à regret de l’hôpital le 25 décembre, il s’agit de la dernière mention du carnet n°3.
En octobre, son régiment part sur Arras et le 23 suite à une blessure, il est transféré à l’hôpital temporaire n°11, rue Lavallard à Amiens. Il décrit alors sa vie à l’hôpital entre écriture, lecture et le passage des « Dames d’Amiens » qui apportent aux blessés vêtements, tabac, cigarettes. Il précise qu’il reçoit la visite d’une institutrice, Melle Boyeldieu qui lui donne un carnet « pour poursuivre ses écritures ». Le 5 novembre, il note qu’il a reçu une lettre et une photo de son fils Maurice « la canaille » né en 1911. Le 18 novembre, « 107e jour de la guerre », il écrit « J’ai mis encore ce petit carnet à jour » et relate le bombardement d’Amiens par 3 taubes. Le 6 décembre, il part de l’hôpital d’Amiens et fait un long voyage en passant par Blois, Bordeaux pour arriver le 8 à Pau. Victor Lecocq note son transfert à regret de l’hôpital le 25 décembre, il s’agit de la dernière mention du carnet n°3.
hôpital temporaire n° 11 (Amiens)
Saint-Hilaire-Petitville (Manche)/Arras (Pas-de-Calais)/Amiens (Somme)
nouvelles , vie quotidienne , soldat, combat, témoignage, bombardement
carnet , récit
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014.
Récit de Jocelyne Lecocq sur son grand-père paternel. Mme Lecocq a souhaité participer à la Grande Collecte pour rendre hommage à tous ces hommes qui ont souffert et faire connaître le témoignage de l’un d’entre eux, son grand-père. Cette démarche est très chargée émotionnellement et très symbolique pour elle.
A la lecture des carnets, Mme Lecocq a été touchée par les conditions très dures et « inhumaines » faites aux soldats : « Couchent dans la paille, reçoivent un bol de lait comme unique repas à l’hôpital… » et que l’on ne prenait pas en compte leurs souffrances. Mme Jocelyne Lecocq a connu son grand-père, il décède quand elle avait 15 ans. Ce grand-père qui était ingénieur des Ponts-et-Chaussées est très cultivé, elle le revoit toujours alité des suites de ses blessures ou d’avoir été gazé durant la guerre suppose-t-elle. A la lecture de ses carnets, Mme Lecocq est frappée et émue par ce grand-père qui fait montre « d’une grande bonté, il écrivait pour les autres, parfois 12 lettres par jour lors de son séjour à l’hôpital », par le fait que ce qui le faisait tenir, c’était de songer à sa famille et à son village, Saint-Hilaire, qu’il écrivait tous les jours à sa femme, sa chère « petite Liline ». Ainsi, Mme Lecocq a compris que son grand-père était très sensible, très pudique et qu’il ne voulait pas étaler ses souffrances. Victor Lecocq a également participé à la deuxième guerre mondiale et a écrit au jour le jour. Il est à l’origine d’une tradition familiale d’écriture que la contributrice continue.
A la lecture des carnets, Mme Lecocq a été touchée par les conditions très dures et « inhumaines » faites aux soldats : « Couchent dans la paille, reçoivent un bol de lait comme unique repas à l’hôpital… » et que l’on ne prenait pas en compte leurs souffrances. Mme Jocelyne Lecocq a connu son grand-père, il décède quand elle avait 15 ans. Ce grand-père qui était ingénieur des Ponts-et-Chaussées est très cultivé, elle le revoit toujours alité des suites de ses blessures ou d’avoir été gazé durant la guerre suppose-t-elle. A la lecture de ses carnets, Mme Lecocq est frappée et émue par ce grand-père qui fait montre « d’une grande bonté, il écrivait pour les autres, parfois 12 lettres par jour lors de son séjour à l’hôpital », par le fait que ce qui le faisait tenir, c’était de songer à sa famille et à son village, Saint-Hilaire, qu’il écrivait tous les jours à sa femme, sa chère « petite Liline ». Ainsi, Mme Lecocq a compris que son grand-père était très sensible, très pudique et qu’il ne voulait pas étaler ses souffrances. Victor Lecocq a également participé à la deuxième guerre mondiale et a écrit au jour le jour. Il est à l’origine d’une tradition familiale d’écriture que la contributrice continue.
12 NUM 104/3
FRAD071-104 Victor Lecocq, les carnets d’un sapeur de la Belgique à Pau.