Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Duthel, Pétrus
Cartillier, Pierre-Yves
Lettre de Petrus du 12 novembre 1914. Il est toujours à Belfort mais ne sait pour combien de temps car après avoir reçu plusieurs ordres de départ, il reçoit des contre-ordres. Après le Nord, l'Alsace, il ne sait finalement où on l'enverra aussi il écrit à son épouse qu'il ne peut l'informer à l'avance de son départ. Il est plus que défaitiste "il n'y a plus guère d'espoire, ceux qui ne seront pas tué gelerons dans les tranchées blessés ou malades" ou encore "il vaut autant être tué tout de suite que souffrir pendant longtemps et mourir ensuite". Découragé, il demeure néanmoins réaliste "la guerre est la destruction elle finira quand il n'y aura plus d'hommes et plus d'argent". Petrus est résigné, comme la plupart des soldats, le vin leur permet d'oublier "je noie mon chagrin avec un mauvais quart de tinture", "on boit toujours notre litre tous les jours". Malgré tout, vers la fin de sa lettre, il va chercher à rassurer sa femme sur sa santé, il est toujours en compagnie de deux connaissances et donne des nouvelles de soldats qu'il a croisés.
Belfort (Territoire de Belfort)
épouse , conditions de vie
lettre
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014. Voir aussi : J 1700.
12 NUM 045/28
FRAD071_045 Petrus Duthel, mort aux Eparges