Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Duthel, Pétrus
Cartillier, Pierre-Yves
Le 10 octobre 1914, Pétrus écrit d'Héricourt. Il a terminé de panser les bêtes. Il évoque les problèmes rencontrés dans la transmission des lettres. La dernière qu'il a reçu de son épouse avait été transmise par erreur à Claudius qui lui a retourné comme une autre d'ailleurs qu'il n'a pas encore réceptionnée. Il explique ces problèmes de transmission de courrier par le fait qu'il a changé de compagnie sans en être informé. Il lui redonne son adresse complète et renouvelle son invitation. Il voudrais qu'elle vienne, elle lui apporterait des chaussettes et des chaussons en prévision de l'hiver car pour panser les bêtes, il ne dispose que d'une paire de sabots. Une paire de vieux brodequins serait la bien venue. Si elle se décide à venir le rejoindre à Héricourt, il lui conseille de lui envoyer un télégramme au préalable. Le voyage lui permettrait de se distraire un peu bien que le temps soit peu propice aux promenades. Outre le brouillard, les nuits sont de plus en plus froides. Il s'inquiète de ne pas avoir de nouvelles de son frère Antoine car il a apprit que le 174e dont il fait partie a subi de lourdes pertes. Il ne veut pas alarmer ses parents, aussi, il propose à son épouse de leur demander indirectement s'ils n'ont pas reçu dernièrement de ses nouvelles. Il rassure sa femme sur sa situation, il ne risque rien, il s'occupe du bétail, profite du lait des vaches qu'il surveille. Outre le fait de les soigner, il dissuade quiconque voudrait bénéficier de leurs pis généreux.
Héricourt (Haute-Saône)
conditions de vie
Lettre
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014. Voir aussi : J 1700.
12 NUM 045/25
FRAD071_045 Petrus Duthel, mort aux Eparges