Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Duthel, Pétrus
Cartillier, Pierre-Yves
Pétrus Duthel commence sa lettre du 31 octobre 1914, en informant son épouse qu'il a bien reçu les chaussettes demandées ainsi qu'un mandat et le papier à en-tête de leur café de Montmay (Quincié dans le Rhône). D'ailleurs il l'emploie pour ce courrier dans lequel il évoque son prochain départ en première ligne, sa vaccination contre la fièvre typhoïde ainsi que l'état d'esprit dans lequel il se trouvait lors de la rédaction de sa précédente lettre. Trois mois de séparation, la vue d'une photographie de sa petite fille qui grandit loin de lui, sont autant de raisons pour qu'il perde espoir. Il s'excuse auprès de sa femme, dit qu'il faut toujours espérer, qu'il est préférable de penser à la fin de la guerre et chasser toute inquiétude. Il a très mal supporté le vaccin contre la typhoïde, pris de fièvre, il a du prendre un calmant qui a agit immédiatement, lui permettant alors de dormir "comme un bienheureux". Il n'est pas le seul à avoir été malade mais, à présent tout va bien, il est reposé, en bonne santé, la tranquillité demeure, il joue aux cartes et s'étonne ironiquement avec les autres de "ce que l'on nous fait faire à notre âge". Il écrit aussi à une dénommée Emma, cette dernière lui a aussi tricoté et envoyé des chaussettes. Pétrus insiste sur le fait qu'il faut penser à la fin de la guerre, ne pas sombrer dans le désespoir. Il demande à son épouse qu'elle privilégie son bien être ainsi que celui de sa petite fille, peu importe si elle ne parvient pas à conserver le café, en cette période de guerre, il est conscient qu'il est difficile de tenir un commerce, aussi le plus simple est de rompre le bail. Il termine sa lettre en l'embrassant.
Quincié (Rhône)
Belfort (Territoire de Belfort)
épouse , enfant , conditions de vie , vie quotidienne
lettre
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014. Voir aussi : J 1700.
12 NUM 045/24
FRAD071_045 Petrus Duthel, mort aux Eparges