Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Cordier, Paul
Penet, Hélène/Penet, Bernard
Carnet de notes rédigé par Claude Cordier contenant au jour le jour, du 2 août 1914 au 18 janvier 1919 le récit de sa guerre. Dans ce carnet, il relate son premier mois dans les Vosges, au col de la Schlucht, en casernement à Fraize, et dans le village de Saulcy occupé par les Allemands et où son régiment est fait prisonnier le 29 août 1914. De là, il raconte sa captivité, depuis son transfert dans des trains à bestiaux pour Darmstadt (Hesse) en Allemagne où il restera jusqu’au 25 novembre 1914. Puis il sera emmené au camp de Wetzlar (Main) près de Frankfurt puis de Stendal au nord de Brandenburg. A partir du 8 juillet 1915, il va travailler dans une ferme vers Magdebourg à Farsleben. En septembre 1915, son périple reprend, passant à nouveau à Stendal, puis Munster et Dorsfeld, où les prisonniers sont employés à la mine, il refusera d'ailleurs de descendre et par mesure disciplinaire sera envoyé au camp de Ströhen ou Stroehen-Moor (Hanovre) où il relate qu’il est assigné au défrichement et au nivellement des marais. A partir du 29 mars 1916, il est au village de Garnholt et travaille dans une ferme. Il en partira le 5 janvier 1919 pour toucher le sol français le 18 de ce même mois : date à laquelle il clôt la rédaction de son carnet.
Sennecé-lès-Mâcon (Saône-et-Loire)
Saint-Bénigne (Ain)
vie quotidienne, témoignage, prisonnier de guerre
carnet , récit
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014.
Récit d’Hélène et Bernard Penet, fille et petit-fils de Claude Cordier. Les contributeurs ont retrouvé il y a peu de temps un carnet de notes rédigé par Claude Cordier contenant au jour le jour, du 2 août 1914 au 18 janvier 1919 le récit de sa guerre.
Cette contribution s’est faite par l’intermédiaire de Mme Monnot, une amie de la famille qui a souhaité filmer le témoignage d’Hélène et Bernard Penet sur Claude Cordier pendant la première et seconde guerre mondiale. Dans ce film, Mme Penet évoque les souvenirs racontés par son père sur sa guerre. Elle raconte que son père avait gardé un très bon souvenir des fermiers allemands chez qui il travaillait et n’avait pas de haine contre l’Allemagne, qu’il avait connu des périodes très dures avant d’être dans cette ferme. Mais en général, il parlait peu de cette période de sa vie. Elle évoque le fait que son père soit parti alors qu’elle n’avait que 2 ans, à son retour elle était âgée de 7 ans et dit ce qu’elle a ressenti alors : « C’est un inconnu qui arrive ». Elle fait le parallèle avec son fils et son mari, prisonnier pendant la seconde guerre mondiale, parti alors que son fils, Bernard n’avait que 18 mois, pour ne revenir que 5 ans plus tard. Elle se rappelle qu’à son retour, son père ayant connu le fonctionnement d’une grande ferme mécanisée en Allemagne, souhaitait que son père en fasse de même sur son exploitation. Mme Penet se souvient « d’un homme qui allait de l’avant ».
Cette contribution s’est faite par l’intermédiaire de Mme Monnot, une amie de la famille qui a souhaité filmer le témoignage d’Hélène et Bernard Penet sur Claude Cordier pendant la première et seconde guerre mondiale. Dans ce film, Mme Penet évoque les souvenirs racontés par son père sur sa guerre. Elle raconte que son père avait gardé un très bon souvenir des fermiers allemands chez qui il travaillait et n’avait pas de haine contre l’Allemagne, qu’il avait connu des périodes très dures avant d’être dans cette ferme. Mais en général, il parlait peu de cette période de sa vie. Elle évoque le fait que son père soit parti alors qu’elle n’avait que 2 ans, à son retour elle était âgée de 7 ans et dit ce qu’elle a ressenti alors : « C’est un inconnu qui arrive ». Elle fait le parallèle avec son fils et son mari, prisonnier pendant la seconde guerre mondiale, parti alors que son fils, Bernard n’avait que 18 mois, pour ne revenir que 5 ans plus tard. Elle se rappelle qu’à son retour, son père ayant connu le fonctionnement d’une grande ferme mécanisée en Allemagne, souhaitait que son père en fasse de même sur son exploitation. Mme Penet se souvient « d’un homme qui allait de l’avant ».
12 NUM 166/2
FRAD071-166 Claude CORDIER, prisonnier en Allemagne.