Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Coquelu, Emile Georges
Coutaudier, Jean-François
Lettre du 23 décembre 1918 de Georges Coquelu à sa mère. Il la confie à un camarade qui "doit quitter le camp ce soir". Il demeure toujours au camp de prisonnier de Langensalza (Allemagne). La guerre est terminée mais tous les prisonniers ne sont pas encore rentrés chez eux. Il lui tarde de partir et de retrouver sa famille. Il se plaint de l'absence d'informations. En effet, ce n'est que le jour de leur départ qu'ils sont informés. L'acheminement des courriers et des colis laisse à désirer. La dernière lettre reçue date du 4 novembre et le colis du 24 octobre! L'ordre dans lequel s'effectue les départs est très strict. Ainsi, un de ses camarades "qui a quitté le camp pour aller se promener" devait partir mais son absence repousse son départ, il partira plus tard car "sera mis sur la liste à la date de son retour au camp". Dans l'incertitude, il indique à sa mère qu'il confiera sa lettre à un dénommé Ribot si ce dernier part le premier. Non seulement il la postera en France mais ira à Digoin lui donner de ses nouvelles et peut-être la date de son retour. Il s'agit du premier départ de français prisonniers, ils sont au nombre de 770. Un second est en préparation et concernera 1500 individus, il espère être parmi eux "Si j'en suis, j'aurai de la veine car nous sommes au camp de Langensalza plus de 14000 prisonniers". Ce camp est "archi complet" car tous les jours rentrent de nouveaux prisonniers partis travailler à l'extérieur. Il achève sa lettre en embrassant sa mère qu'il espère très vite retrouver et la charge de donner de ses nouvelles à tout son entourage.
Montceau-les-Mines / Digoin
Langensalza (Allemagne)
après guerre
prisonnier de guerre , soldat , nouvelles , santé , fin de guerre , travail
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014.
12 NUM 070/43
FRAD071-070 Emile Coquelu, imprimeur, responsable d’une équipe de brancardiers au 71e bataillon des chasseurs à pieds.