Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Guérin, Henri
Lamarre, Richard
Correspondance d'Henri Guérin pour l'année 1917. Jusqu'en août, il demeure à Salonique, où seuls les colis et les lettres de ses parents sont sources de satisfaction. Tributaires des conditions climatiques, les soldats souffrent du froid, de la neige dans les tranchées, les premiers mois puis dès avril de la chaleur qui se fait écrasante. En l'absence de renfort, les rangs français sont décimés, Henri Guérin attend vainement une permission pour raconter à ses parents de vive voix le déroulement des combats, et plus particulièrement une bataille à laquelle il a prit part en mai. Il évoque la censure, il ne peut tout leur dire dans ses courriers. De plus, conscient que ses parents doivent souffrir du manque de bras pour les tâches les plus pénibles, il lui tarde de rentrer chez lui. Les mois s'écoulent, il est loin de la France, il ne peut s'empêcher de penser aux travaux agricoles qui doivent ponctuer le quotidien de sa famille. Lorsqu'il arrive enfin à Lyon, il s'étonne de voir tant de femmes dans la caserne. Ballotté d'un service à un autre, il n'a qu'une hâte, qu'on lui donne une permission. Il se plaint des conditions d'hygiènes (nids de punaises, vermines de toute sorte), de plus "la gamelle n'est pas fameuse". Il achève sa lettre du 17 août en annonçant son prochain départ pour le camp militaire de La Valbonne (Ain), non sans humour, il ajoute qu'il regrette bien les escargots "mangés aux environs de Chânes".
Chânes
Salonique (Grèce) / Lyon (Rhône) / Camp de La Valbonne (Ain)
conditions de vie , vie quotidienne , campagne d'Orient
lettre
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014. Voir aussi : J 1728.
12 NUM 135/4
FRAD071-135 Henri GUERIN, un Saône-et-Loirien en Orient (1915-1919)