Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Marin, Jean François/Foudon, Philibert
Thévenet, Jean
Récit de Jean Thévenet sur son grand-oncle Jean François Marin, cultivateur, né à Varennes-sous-Dun (Saône-et-Loire) le 31 juillet 1887. Sous le matricule militaire 570, bureau de Mâcon, classe 1907, il est appelé le 4 août 1914 en tant que caporal dans le 334e régiment d'infanterie de ligne. Il tient un carnet au jour le jour, du 4 au 28 août 1914, date présumée de sa mort. Est indiqué sur ce carnet qu’il a été trouvé le 30 octobre 1914 par Philibert Foudon du 8e régiment d’artillerie à pied d’Odenas (Rhône), entre les villages de Saulcy-sur-Meurthe et Entre-deux-Eaux (Vosges) dans les prés que borde la route de Mandray. Jean Thévenet souhaite que ce témoignage soit transmis. Un travail pédagogique préparé par les Archives départementales de Saône-et-Loire sur le carnet et le destin de Jean Marin est en cours avec les élèves de l’école de Baudemont, commune proche de Varennes-sous-Dun.
Rapportant les brefs moments de joie lors des premiers jours de mobilisation, Jean François Marin témoigne dès le début de ses angoisses, liées à la destination inconnue, aux nombreuses morts à venir et à l'inutilité de s'entre-tuer entre semblables. Conscient du risque de ne pas revenir vivant, il a inscrit sur la première page du carnet l'adresse de sa mère afin qu'il lui soit transmis en cas de décès. Fataliste, il déclare la veille de son départ pour le front qu'"il ne faut songer à plus rien, s'étourdir dans le vin pour se tremper dans le sang". Le 19 août ont lieux les premiers échanges de tirs. Le 21 août, il constate les premiers blessés et morts de sa compagnie. Son récit s'achève le 28 août, alors que son unité subit des bombardements soutenus. Initialement composé de plus de 2000 hommes le 11 août, le 334e régiment d'infanterie de ligne ne compte plus qu'environ 1000 hommes à la fin du mois d'août.
Rapportant les brefs moments de joie lors des premiers jours de mobilisation, Jean François Marin témoigne dès le début de ses angoisses, liées à la destination inconnue, aux nombreuses morts à venir et à l'inutilité de s'entre-tuer entre semblables. Conscient du risque de ne pas revenir vivant, il a inscrit sur la première page du carnet l'adresse de sa mère afin qu'il lui soit transmis en cas de décès. Fataliste, il déclare la veille de son départ pour le front qu'"il ne faut songer à plus rien, s'étourdir dans le vin pour se tremper dans le sang". Le 19 août ont lieux les premiers échanges de tirs. Le 21 août, il constate les premiers blessés et morts de sa compagnie. Son récit s'achève le 28 août, alors que son unité subit des bombardements soutenus. Initialement composé de plus de 2000 hommes le 11 août, le 334e régiment d'infanterie de ligne ne compte plus qu'environ 1000 hommes à la fin du mois d'août.
Varennes-sous-Dun (Saône-et-Loire)
Odenas (Rhône)
Cluny (Saône-et-Loire)/Mâcon (Saône-et-Loire)
Saint-Laurent-sur-Saône (Ain)/Fougerolles (Haute-Saône)//Saint-Dié (Vosges)/Fraize (Vosges)/Schlucht, la (Vosges)/Taintrux (Vosges)/Saulcy-sur-Meurthe (Vosges)/Entre-deux-Eaux (Vosges)
soldat, guerre, mobilisation, mouvement de troupes, souffrance
carnet
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014.
Ce carnet a fait l’objet d’une transcription participative sur le site Wikisource. http://fr.wikisource.org/wiki/Carnet_de_guerre_de_Jean_Marin.
12 NUM 153/1
FRAD071_153 Jean MARIN, mon carnet journal « Si je meurs sur le champ de bataille, que celui qui le liras l'envoie à ma bonne mère.
FRAD071-153 Jean MARIN, mon carnet journal " Si je meurs sur le champ de bataille, que celui qui le liras l'envoie à ma bonne mère ".