Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Jandot, Jean
James, Claude
Dans la deuxième partie de son journal de route, Jean Jandot, après ses périples en mer, la bataille contre les Turcs à Seddul-Bahr en avril 1915, les bombardements aériens de Salonique entre février et mai 1916, décrit les rues, les commerces les maisons des environs de Salonique, la cohabitation entre marins, zouaves, Russes, Ecossais, Serbes, Italiens, tirailleurs Annamites et Tonkinois. Il s'étonnent de voir côte à côte tant de gens de nationalités et de religions différentes. Malade, il est rapatrié sur un bateau-ambulance en France. De Toulon, il est dirigé sur Marseille puis Annonay qu'il visite découvrant, non sans intérêt les papeteries, les techniques de la fabrication de papier. Vient ensuite la convalescence, chez lui, à Genouilly. Après de nouveaux problèmes de santé il repart à Marseille qu'il prend le temps de visiter. Puis c'est le départ pour Chaumont, puis Belfort, il évoque alors son passage au fort du Salbert en décembre 1917. Les obus pleuvent, il tire des obus à gaz. Puis il repart, quitte Belfort pour Paris et ses environs, cite les noms de toutes les villes et villages étapes. Arrivé en Belgique, il croise des réfugiés sur les routes. Outre l'odeur piquante du gaz moutarde, l'odeur des cadavres le saisi. Autour de lui, il ne voit qu'un paysage ravagé "L'herbe, les feuilles des arbres, tout était brulé par les gazs", ainsi que des ruines "il n'y a plus guère de maisons qui ne soient pas toucher". Il trouve que l'aviation ennemie est très active, au sol, les nappes de gaz ypérite sont insidieuses. Gazé, il est transféré à Luzarches pour être soigné. Le 10 novembre 1918, sa convalescence achevée, prêt à repartir, c'est en se rendant à la gare régulatrice de Creil qu'il entendit une salve de coups de canons annonciatrice de l'armistice. "De toutes les bouches sortaient les mêmes mots c'est finit". Il s'étonne de la première réaction " Personne ne montrait sa joie, il y avait moins de gaité que pour la mobilisation" avant que n'explose le soulagement, la joie.
Genouilly
Monastir (Tunisie) / Salonique (Grèce) / Annonay (Ardèche) / Marseille (Bouches-du-Rhône) / Luzarches (Val-d'Oise)
armistice , après guerre
alliés , Campagne d'Orient , religion , bombardement , combat , santé , aviation , hygiène , dommages de guerre , conditions de vie , subsistance , hôpital , fin de guerre , convalescence , obus , cantonnement
journal
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014.
12 NUM 124/2
FRAD071-124 Jean JANDOT, un maître-pointeur voyageur.