Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Laroche, Jean Marie
Laroche, Jean-Patrick
Récit de Jean-Patrick Laroche sur son grand-père paternel, Jean-Marie Laroche. Le contributeur n’a que très peu de choses transmises par son père notamment sur son aïeul. Il rassemble donc des objets et documents familiaux et réalise des recherches sur lui et ses camarades. Il trouve trois photos de son grand-père et ses médailles, la Croix de guerre et la Légion d’honneur. Il sait qu’il était instituteur ainsi que sa femme, Marie-Caroline Scheiblin, avec qui il se marie le 16 novembre 1899. Il trouve trace de son parcours dans le Livre d’or de l’Ecole Normale de la Seine : « Laroche Jean-Marie (1875-1914), 20e promotion est né le 28 septembre 1875 à Azé (Saône-et-Loire). Il était instituteur à l’Ecole, 7 rue Ferdinand (17e), au moment de la déclaration de guerre. Il fut mobilisé le 14 août comme sergent au 20e territorial d’infanterie de Vierzon. Le 19 octobre 1914, il était nommé sous-lieutenant au 119e RI active. Le 25 octobre 1914, il partait pour le front comme volontaire. Il disparut au combat du Bois du Luxembourg près de Berry-au-Bac (Marne) dans la nuit du 28 au 29 octobre 1914. Laroche était d’une grande affabilité. Enclin à la gaité, ayant le caractère facile, toujours prêt à rendre service, Laroche était un bon camarade. C’était aussi un aimable collègue, un maître s’occupant activement de ses élèves auxquels il était très dévoué ». Il recherche sa fiche sur le site internet « Mémoire des Hommes » et trouve son numéro matricule : 318, classe 1895, du 2e bureau de recrutement de la Seine, la date et le lieu de son décès : le 29 octobre 1914 à la Ferme de Luxembourg dans la Marne ainsi que la date du jugement de déclaration de «Mort pour la France» par le tribunal de la Seine le 22 octobre 1920. Aussi, le contributeur a retrouvé sa transcription sur les registres de décès de la Mairie du 17e arrondissement de Paris. Ici, est présentée une photographie-carte postale où figure Jean-Marie Laroche. Son petit-fils en fait le commentaire suivant : «20e RI Territoriale de Vierzon, août 1914. Sergent JM Laroche, premier assis à gauche, dernière photo avant sa disparition. Probablement, le sergent Julien Lambert (1877-1918), deuxième assis à droite». Le fusil qu’il tient en main est un Lebel et peut être un Kropatschek. Si on agrandit la photo, on peut voir que Jean-Marie Laroche porte un bracelet montre, chose inattendue pour l’époque. Jean-Marie Laroche se porte volontaire pour le front. Le 19 octobre 1914 il est promu sous-lieutenant et le 24 octobre 1914, il est affecté au 119e RI. En fait ce régiment s’est fait décimé en septembre pendant la bataille de la Marne et il ne restait plus que le quart des effectifs et 7 officiers…. Le régiment passe le 25 octobre 1914 à Paris avant de rejoindre Reims où se déroulent les combats du Godât et de Loivre (première bataille de la Marne). Il est porté disparu dans la nuit du 28 au 29 octobre 1914 au lieu-dit de la Ferme du Luxembourg (Marne) ou Bois du Luxembourg selon les termes du jugement de disparition et aujourd’hui la Vendangerie du Luxembourg des Champagnes Raymond Boulard (2/8/2001) situé à Cauroy-lès-Hermonville, secteur de Reims. C’était pendant une attaque de nuit. (cf. Journal de Marche du 119e RI) » Le père du contributeur né en 1904, Pierre-Auguste Laroche, avait 10 ans au décès de son père. Le 15 novembre 1940, ce dernier s’engage dans les Forces Françaises Libres et commande la 102e Cie de trains-autos, 2e brigade, 1ère DFL. Il a participé à la libération de Mâcon en septembre 1944.
Azé (Saône-et-Loire)
Berry-au-Bac (Marne)
1ère bataille de la Marne
nouvelles , vie quotidienne , soldat
carte postale, photographie
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014.
12 NUM 097/1
FRAD071-097 Jean-Marie LAROCHE : à la recherche d’un grand-père instituteur "Mort pour la France".
FRAD071-097 Jean-Marie LAROCHE : à la recherche d'un grand-père instituteur "Mort pour la France".