Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Dutour, Antoine
Dutour, Pierre
Récit de Pierre Dutour sur son père. Antoine Dutour est né le 27 août 1888 à Cunlhat (Puy-de-Dôme). Il est recensé par les autorités militaires sous le matricule 1221, classe 1908 au bureau de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Il réside et travaille comme ajusteur-mécanicien aux chantiers navals Schneider et Cie à Chalon-sur-Saône. Il incorpore dès le 2 août 1914 le 48e Régiment d’artillerie de campagne dans lequel il est maître pointeur sur un canon de 75. Un des documents apportés par le contributeur nous apprend que son père a pris part en 1914 aux combats devant Sarrebourg du 14 au 22 août, à la bataille de Rozelieures les 25 et 26 août, aux combats sur la Mortagne du 27 août au 12 septembre et à l’attaque de Chauvoncourt les 15, 16 et 17 novembre ; en 1915 aux combats du Bois d’Ailly d’avril, mai et du 7 juillet 1915 et de Champagne (secteur de Tahure) du 1er octobre au 8 décembre 1915. Antoine Dutour a tenu trois carnets de campagne du 1er août 1914 au 13 septembre 1915 dans lesquels il relate ses batailles. Après deux ans de guerre, il est affecté le 5 avril 1916 aux chantiers navals à Chalon et retrouve son métier d’ajusteur-mécanicien. Antoine Dutour faisait partie d’une association d’Anciens combattants (UNC) et son fils se rappelle que ses premières colonies de vacances en 1938 étaient organisées par l’UNC. Par contre, le contributeur évoque le fait que son père ne lui parlait jamais de la guerre et de ce qu’il avait vécu pendant ces deux années.
Journal tenu par Antoine Dutour, maître pointeur du 48ème régiment d'artillerie de campagne, d'août 1914 au 6 avril 1915. Il y relate avec précision son quotidien, les combats menés et les conditions de vie sur le front.
Mobilisé le 1er août 1914 ("je travaillais encore à l'atelier à cinq heures"), il quitte Chalon-sur-Saône le 3 août et rejoint son régiment à Dijon (Côte-d'Or), puis Charmes (Vosges) le 5.
La légèreté de son journal les premiers jours d'août cède la place à l'inquiétude et au découragement au fur et à mesure que les combats approchent. Le 7 août, il note pour la première fois avoir entendu un coup de canon au loin, ajoutant le lendemain "on ne se croirait pas en guerre". Le 14 août, à Herbéviller (Meurthe-et-Moselle) il est confronté pour la première fois aux dégâts provoqués par la guerre. Son régiment franchit la frontière le 16 août. Le 20 août, à Langatte (Moselle), il est directement impliqué dans les combats, est pris pour cible par des tirs d'artillerie, et voit passer les premiers blessés, avant de devoir battre en retraite. Un certain abattement perce, "le capitaine nous apprend que nous sommes sacrifiés", "nous commençons à nous décourager" décrit-il le 21 août, sentiment accru par le manque d'informations précises quant à l'avancée de l'armée allemande. La bataille de Rozelieures, à partir du 25 septembre, est décrite comme n'étant "que feu et flamme de tous côté", parlant de "la côte d'Essey que [l'armée allemande] a inondé de fer". La bataille remportée, il décrit le 30 septembre "je vois des choses affreuses, beaucoup de blessés, grièvement". Il rapporte l'utilisation des avions de reconnaissance par l'armée allemande afin d'ajuster le tir de l'artillerie.
Journal tenu par Antoine Dutour, maître pointeur du 48ème régiment d'artillerie de campagne, d'août 1914 au 6 avril 1915. Il y relate avec précision son quotidien, les combats menés et les conditions de vie sur le front.
Mobilisé le 1er août 1914 ("je travaillais encore à l'atelier à cinq heures"), il quitte Chalon-sur-Saône le 3 août et rejoint son régiment à Dijon (Côte-d'Or), puis Charmes (Vosges) le 5.
La légèreté de son journal les premiers jours d'août cède la place à l'inquiétude et au découragement au fur et à mesure que les combats approchent. Le 7 août, il note pour la première fois avoir entendu un coup de canon au loin, ajoutant le lendemain "on ne se croirait pas en guerre". Le 14 août, à Herbéviller (Meurthe-et-Moselle) il est confronté pour la première fois aux dégâts provoqués par la guerre. Son régiment franchit la frontière le 16 août. Le 20 août, à Langatte (Moselle), il est directement impliqué dans les combats, est pris pour cible par des tirs d'artillerie, et voit passer les premiers blessés, avant de devoir battre en retraite. Un certain abattement perce, "le capitaine nous apprend que nous sommes sacrifiés", "nous commençons à nous décourager" décrit-il le 21 août, sentiment accru par le manque d'informations précises quant à l'avancée de l'armée allemande. La bataille de Rozelieures, à partir du 25 septembre, est décrite comme n'étant "que feu et flamme de tous côté", parlant de "la côte d'Essey que [l'armée allemande] a inondé de fer". La bataille remportée, il décrit le 30 septembre "je vois des choses affreuses, beaucoup de blessés, grièvement". Il rapporte l'utilisation des avions de reconnaissance par l'armée allemande afin d'ajuster le tir de l'artillerie.
Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire)
Dijon (Côte-d'Or)/Charmes (Vosges)/Herbéviller (Meurthe-et-Moselle)/Langatte (Moselle)/Rozelieures (Meurthe-et-Moselle)
arme, aviation, bombardement, cantonnement, combat, conditions de vie, détente, dommages de guerre, fatigue, front, guerre, mouvement de troupes, nourriture, obus, peur, soldat, tranchées, vie dans les tranchées
journal
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014.
12 NUM 060/1
http://www.archives71.fr/ark:/60535/s00534510794180d/53451079446f0
FRAD071-060 Antoine DUTOUR, journal de campagne d’un maître pointeur.
FRAD071-060 Antoine DUTOUR, journal de campagne d'un maître pointeur.