Affichage détaillé (Grande collecte 14 - 18)
Moutardier, Paul Constant
Moutardier, Gisèle
Lettre du 7 juin dans laquelle Paul Constant raconte "l'incident de la journée". Un avion ennemi est tombé à côté d'où il se trouve. Il décrit le seul survivant pris en charge par les brancardiers, il répète les paroles du "grand gars blond de solide carrure", il s'arrête sur l'appel du soldat blessé à sa maman. "C'est pour vous dire toute la puissance de souvenirs que vous exercez sur les soldats qui tombent chères mamans de quelque pays que ce soit." Il rend hommage aux mères, quelque soit la nationalité des soldats blessés, les pensées se dirigent vers elles. Il avoue même avoir ressenti un sentiment de "pitié par cet appel d'enfant". Paul Constant fait preuve d'humanité, alors qu'en période de guerre, face à l'ennemi les soldats se sont endurcis et prélèvent même des objets sur les corps en souvenirs, lui n'a pris aucune des "jolies bagues" que portait le soldat "emporté par les brancardiers". Il termine sa lettre en se montrant rassurant, il se fait même insistant "Ne vous en faites pas, je vous le dis". Ironie du sort, cette lettre fut expédiée le 10 juin, soit le lendemain de sa mort.
Montceau-les-Mines / Autun / Mâcon
Rubescourt (Somme) / Argonne (Meuse) / Eparges (Meuse)
front , nouvelles , témoignage , prisonnier de guerre , souvenir , bombardement , obus , souffrance
lettre
Documents prêtés ou donnés lors de l'opération "Grande collecte", 2013 - 2014.
12 NUM 009/21
FRAD071-009 Paul Constant MOUTARDIER, instituteur au Bois-du-Verne.