En 1791, le Directoire du département de Saône-et-Loire a autorisé l’école de sages-femmes de Mâcon à inscrire des élèves venant des districts de Chalon, Autun, Louhans, Charolles, Marcigny et Bourbon-Lancy, élargissant ainsi son périmètre de formation.
Cet arrêté reflète une volonté du pouvoir de faire appliquer une politique de santé publique pour maitriser et propager un enseignement médical de la pratique des accouchements.
L’accouchement jusqu’au 19ème siècle, était avant tout un domaine féminin. La femme en couche est aidée d’une matrone, connue du village, et assistée par des amies ou des membres de sa famille. Les accouchements à l’hôpital, lieu d’assistance plus que de soins, sont rares.
L’évolution de la médecine a cependant modifié les pratiques ancestrales. Les médecins - hommes, jusque-là mis à l’écart, vont peu à peu instaurer de nouvelles règles et pratiques. Les instruments d’obstétrique comme le forceps ou les leviers deviennent le privilège des médecins et chirurgiens, qui sont les seuls à pouvoir les utiliser.
Afin de diminuer les risques de mortalité pour les mères et les enfants, le pouvoir royal a instauré à partir de 1760 une formation médicale destinée aux sages-femmes de campagne. Elle était composée de cours itinérants dispensés notamment par Mme du Coudray, maîtresse sage-femme formée à l’Hôtel-Dieu de Paris, qui s’appuyait sur un mannequin en osier recouvert de tissu. Des écoles tenues par des chirurgiens-accoucheurs ont ensuite vu le jour afin de poursuivre la professionnalisation des techniques d’accouchement.
Le 18 mars 1837, Antoine Fabrier, charpentier à Sevrey, meurt dans d’atroces souffrances après avoir mangé une soupe préparée par son épouse, Marguerite Berthenet. Prévenue des faits, la justice lance une enquête et fait exhumer le corps du défunt le 11 avril.
Deux médecins experts sont nommés pour pratiquer une autopsie. Très vite, ils repèrent des traces d’inflammation de l’estomac et des intestins dues à la présence d’arsenic.
« A l’ouverture du ventre l’estomac et une partie de l’intestin nous ont offert extérieurement des traces d’inflammation consistant dans des plaques rouges très étendues et très apparentes. Il existait çà et là sur les mêmes parties, des taches jaunes qui semblaient formées à la surface interne des viscères »
Marguerite Berthenet est aussitôt accusée d’empoisonnement. Elle est jugée par la Cour d’assises de Saône-et-Loire le 16 juin 1837 et condamnée à une heure d’exposition publique ainsi qu’aux travaux forcés à perpétuité.
La médecine légale existe depuis l’Antiquité mais n’est apparue en France, sous la forme où nous la connaissons, qu’à la fin du 19ème siècle. Son application dans le cadre judiciaire permet d’obtenir des informations sur les circonstances d’un décès et de rassembler des preuves nécessaires au déroulement des enquêtes de police.
De grands progrès dans ce domaine sont faits au 19ème siècle, notamment grâce au développement des analyses de sang ou à l’étude des maladies infectieuses.
Après la Première guerre mondiale, le Ministère des pensions, primes et allocations de guerre a lancé une campagne d’affichage de photographies permettant aux familles de reconnaître un soldat comme un de leurs proches.
Joseph Baudin et sa femme Catherine, domiciliés à Saint-Vallier, croient reconnaître dans l’inconnu n°23 leur fils Jean-Marie, soldat au 3ème zouave, pourtant déclaré « Mort pour la France » le 5 septembre 1916 à la Ferme de l’Hôpital dans la Somme. Ils demandent alors au préfet de Saône-et-Loire l’autorisation de bénéficier d’un bon de transport gratuit pour se rendre à Pierrefeu (Var), où le soldat est en traitement.
Inventée en 1822, la photographie est devenu un moyen de reconnaissance et d’identification des visages, notamment utilisé par les forces de l’ordre afin d’aider à la recherche de personnes.
Pour aller plus loin : registres matricules militaires disponibles en ligne sur www.archives71.fr. Jean-Marie Baudin appartient à la classe 1915. Il a été recensé au bureau de Chalon-sur-Saône et porte le numéro 1417.
Cette affiche était conservée dans les archives de l’école primaire de filles de Changy. Utilisée pour enseigner l’anatomie humaine aux enfants sous une forme visuelle, elle présente le squelette, les différents organes ainsi que le système de circulation du sang et évoque ce qu’est un microbe.
La connaissance du corps et de son fonctionnement a été intégrée dans les programmes scolaires à la fin du 19ème siècle. Elle témoigne du développement des sciences dans l’enseignement.