M. de Loisy était médecin à Chalon-sur-Saône quand survient une épidémie de petite vérole en 1764. Dans cet opuscule édité en 1766, il explique le développement progressif de la maladie et ses manifestations corporelles, puis présente deux cas de patients pour lesquels le virus n’a pas eu les mêmes effets.
Il précise également les remèdes utilisés : bouillons légers toutes les quatre heures et tisanes de racine de scorsonère, bourrache et fleurs de coquelicots, lavements, renouvellement de l’air, etc... A l’époque, les saignées sont prescrites fréquemment.
La variole ou petite vérole est une maladie infectieuse très contagieuse qui se transmet pas les voies respiratoires ou par contact direct avec les lésions cutanées des malades. Elle laisse souvent des traces irréversibles sur le corps. Ses épidémies ont été meurtrières, en particulier chez les enfants.
C’est un médecin d’Alexandrie qui en a fait mention pour la première fois vers le 7ème siècle. Jusqu’au 18ème siècle, les traitements différaient selon les connaissances des médecins. En 1764, une nouvelle pratique visant à immuniser la population a commencé à se développer : l’inoculation ou variolisation, qui consiste à exposer volontairement une personne saine au virus en l’appliquant sur une plaie. C’est au 19ème siècle que la vaccination, initiée par Edward Jenner (scientifique et médecin anglais), s’est généralisée en France. La variole a progressivement disparu après la Première guerre mondiale du fait de l’immunisation des populations.
L’hirudothérapie est une pratique médicinale utilisée depuis plus de deux mille ans. Elle vise à appliquer les sangsues sur la peau d’une personne pour combattre les maladies en aspirant le « mauvais » sang.
Au début du 19ème siècle, les sangsues étaient considérées par les médecins comme un moyen de soigner plus efficace que les saignées pratiquées sur les patients. Leur utilisation n’a cessé donc de croître et a entraîné une surexploitation des étangs d’élevage ainsi qu’une forte hausse des prix.
En 1846, le préfet de Saône-et-Loire a ordonné une enquête afin de connaître l’état des différents étangs à sangsues présents dans le département. Le plus fructueux semble être celui de Fougey, situé sur le territoire de la commune de Ratenelle. Il fournissait les pharmaciens de Tournus, Chalon-sur-Saône et Mâcon.
« On ne cite que l’étang de Fougey, commune de Ratenelle, qui contient encore une quantité considérable de sangsues. Cet étang de Fougey est le seul qui soit l’objet d’une pêche régulière. Il fournit annuellement à la consommation 30 000 sangsues de bonne qualité, au prix de trente francs le cent. »
La pêche s’effectue en agitant l’eau. Les pêcheurs s’enveloppent les jambes avec de la laine, à laquelle les sangsues viennent s’agripper.
De nos jours, l’hirudothérapie est encore utilisée notamment en chirurgie esthétique, bien qu’elle ne soit plus reconnue et remboursée par la Sécurité sociale depuis 1972.
Tableau récapitulatif établi par Achille Comte, professeur au lycée Charlemagne à Paris et auteur de l’ouvrage "Organisation et physiologie de l’Homme, suivies de l’Indication des premiers secours à donner aux malades et aux blessés", à la demande du Ministère de l’Intérieur. Il répertorie les différents animaux venimeux ainsi que les effets de leur venin sur le corps humain et les moyens d’y remédier.
Exemples de traitements préconisés contre :
- le venin de vipère : « ligaturer au-dessus de la morsure et appliquer une ventouse sur la plaie pour aspirer le venin puis cautériser. Donner au malade des calmants à base d’ammoniaque ou d’eau de Luce et de vin rouge ».
- le ténia : « faire bouillir une once et demie ou deux onces d’écorce de racine de grenadier dans une pinte d’eau qui sera divisée en deux ou trois verres à prendre le matin, le midi et le soir longtemps après le repas pour ne pas perturber la digestion ».
La médecine a fait de grands progrès au 19ème siècle, notamment grâce à l’évolution des normes d’hygiène qui obligent les médecins à se laver les mains avant chaque intervention. La notion d’asepsie est mise en place par Louis Pasteur. Elle entraîne une prise de conscience qui conduit à la stérilisation du matériel dans les salles d’opérations.
Les professionnels ont eu également à leur disposition de nouveaux outils tels que le stéthoscope (1815) ou l’électrocardiogramme et les rayons X (fin du siècle). Ces derniers permettent d’obtenir une image en contraste de l’intérieur du corps. Cette technique révolutionnaire facilite la détection de maladies telle que la tuberculose et donc une prise en charge plus rapide des personnes contaminées.
Les progrès techniques ont contribué à réduire le taux de mortalité, en particulier à la naissance, et à accroître l’espérance de vie.
Aux 18ème et 19ème siècles, on connaissait mal les mécanismes corporels menant à la grossesse. La maternité était vue soit comme l’aboutissement du rôle de la femme au sein de la famille, soit comme un état honteux lié au péché de chair.
Ce n’est plus le cas dans la seconde moitié du XXe siècle où l’information, la prévention et le suivi de grossesse font désormais partie intégrante des politiques de santé publique. Ici, les femmes enceintes sont incitées à consulter un médecin dès les premiers signes de grossesses. Cette affiche propose également des conseils afin de prévenir de l’état de santé du bébé. Les femmes peuvent se tourner vers des professionnels de santé chargés de les informer et de les accompagner. Ces actions ont joué un rôle primordial dans la baisse de la mortalité infantile et en couches.