Suivre les pas d'un enfant trouvé...
Ce n’est qu’au cours du XIX° siècle que les enfants trouvés commencent à apparaître plus nettement dans les archives du fait de l’augmentation de leur nombre mais aussi de leur meilleure prise en charge par les autorités publiques.
A travers l’exemple d’Alexandrine Biéville, abandonnée auprès de l’hospice d’Autun, découvrons les informations que l’on peut espérer réunir sur un enfant trouvé ayant vécu au milieu du XIX° siècle.
1. En l’absence de dates précises (date de naissance, date d’exposition), la première étape de la recherche consiste à dépouiller les listes d’enfants exposés auprès de l’hospice d’Autun existant pour la période 1832-1853 (cote : X422).
Dans ces listes, décennales et alphabétiques, on retrouve une dénommée Alexandrine Biéville.
La date indiquée en face de son nom est à noter (ici, 5 mars 1852).
Cette date correspond au jour de rédaction d’un procès-verbal détaillé.
On pourra également noter, avec intérêt, les deux numéros mentionnés dans la marge : «30» qui est le numéro du procès-verbal (ici le trentième pour l’année 1852) et «3489» qui, à partir de 1852, correspond au matricule attribué par une commission départementale chargée du suivi des enfants assistés.
En se reportant au n°3489 du registre de cette dernière commission (cote : 3X68), on apprend qu’Alexandrine Biéville a fait l’objet d’un placement en nourrice auprès d’un couple de cultivateurs à Saint-Prix et qu’elle a, au moins survécu, jusqu’à ses 12 ans révolus.
A noter
Les «naissances» des enfants trouvés sont souvent signalées dans les tables annuelles des registres d’état civil des naissances (année où l’enfant a été trouvé) mais n'apparaissent pas dans les tables décennales de l’état civil.
A partir de 1874, les enfants abandonnés disposent d’un dossier individuel (classement par année de naissance et par ordre alphabétique).
Pour la période 1803-1857, les procès-verbaux d’enfants exposés auprès de l’hospice de Mâcon sont conservés aux Archives municipales de cette ville.