Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)


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Ravitaillement

Appel du Maire aux habitants du Creusot les enjoignant à ne pas se plaindre du pain - 07/09/1917

Transcription :

nous avons fait notre devoir, devoir d'autant plus difficile que les consommateurs nous opposaient les passe-droits de bien des communes, de bien des villes de la région. Si le public s'est plaint du rationnement du pain, il s'est plaint souvent de sa qualité et M. le Maire a dû rappeler chacun à la juste appréciation des choses en affichant le 7 septembre 1917 un appel se terminant comme suit.
" Pensons toujours que nous sommes en guerre, que nos compatriotes des pays envahis, que nos prisonniers au pays des barbares souffrent plus que nous, que leur pain est bien plus mauvais encore que le nôtre et leur est distribué bien chichement, que nos soldats sur le front savent aussi souffrir, qu'ils savent même mourir et mourir en héros et que dans les heures graves que nous vivons, il est lâche de récriminer sur la qualité du pain ".
M. le Maire a indiqué les 22 avril et 19 septembre 1918 la situation économique du pays ; il a analysé la situation au point de vue des farines, de la viande, des pommes de terre, du lait, du pétrole etc. ; nous n'y reviendrons pas.
Constatons en passant que la tentative de mélanger de la pomme de terre à la farine en vue d'augmenter la ration de pain avait donné quelques résultats intéressants chez les 5 ou 6 boulangers qui s'étaient prêtés de bonne grâce à la suggestion de M. le Maire, mais la mauvaise récolte de 1918 n'a pas permis de renouveler les essais timides de mai et de juin.
Rappelons aussi que la rareté du lait est devenue une des préoccupations dominantes de la Municipalité. MM. Schneider et Cie ont pris la suite de M. Berthier dans l'exploitation de la



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