Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)


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Secours aux réfugiés et emprunt de la Défense

Appel à souscrire au 3ème emprunt de la Défense Nationale - 25/11/1917

4ème emprunt dit de "La Libération" - 15/10/1918

Transcription :

proche mobilisé aux Usines. Que de misères, que de souffrances ! La Ville se montra généreuse. Le boni de la gestion du ravitaillement en farines de 1917 a permis d'affecter jusqu'à ce jour une somme de 9 500 francs à leur soulagement ; il fut acheté des draps, des couvertures ; chaque misère nouvelle était calmée par un billet de 20 francs souvent renouvelé. Et les sanglots rentraient dans la gorge et un sourire muet glissait sur ces faces blêmes que la douleur avait marquées. D'autre part les budgets de la Ville et du Bureau de bienfaisance permirent de donner du pain, des sabots, et des vêtements.
Mais la tempête a pris fin et tous ces oiseaux égarés tournent vers leur nid, leur nid désert, leur nid dévasté, des regards d'espoir, de désir ; ils fuient dès qu'ils le peuvent.

EMPRUNT DE LA DEFENSE NATIONALE – Le 3e emprunt de la Défense Nationale, émis en novembre décembre 1917 dans des conditions défavorables, donne un chiffre de rentes de 248 022 contre 363 590 en 1916 et 478 140 en 1915. Ce résultat fut, paraît-il, relativement satisfaisant. M. le Maire avait, par une affiche du 25 novembre, rappelé le devoir impérieux qui s'imposait à chacun d'offrir, pour la Victoire nécessaire, tout son avoir à la France. Le coeur s'ouvrait et donnait, mais la victoire violemment voulue, ne montrait pas encore son aube et le froid calcul tenait fermée la main que le devoir voulait ouverte.
Mais le 4e emprunt, dit emprunt de la Libération, de novembre 1918, fut un triomphe. Il fut souscrit au Creusot des rentes représentant un chiffre de 600 920 francs, soit un capital de 8 090 239 francs. La défaite ennemie se poursuivit et avant la clôture de l'emprunt l'Allemagne avait dû mettre les pouces et implorer l'armistice. M. le Maire avait dit avec raison dans son appel que l'effort demandé était



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