Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)


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Les soldats de l'atelier

Le Gouvernement envoie des gendarmes pour réprimer un mouvement de grève national - 24/05/1918

Communiqué des "soldats de l'atelier" qui est "une protestation énergique contre toutes les manoeuvres tendant à faire douter de leur patriotisme". - 24/05/1918

Transcription :

Le Gouvernement envoya des gendarmes pris dans toutes les brigades du département, mais les soldats de l'atelier ne s'étaient pas laissé gangrener ; ils obéirent tous au devoir et, rougissant à la simple pensée qu'on avait pu douter d'eux, ils écrivirent à M. le Colonel Roux, Commandant d'Armes, une protestation énergique contre toutes les manoeuvres tendant à faire douter de leur patriotisme, ajoutant qu'ayant fait tout leur devoir à l'usine, ils partaient avec la volonté de faire tout leur devoir à l'avant. Quel camouflet pour les agents de l'Allemagne, les conscients et les inconscients !
Et M. le Maire, par une affiche du 24 mai, portait cette proposition à la connaissance du public en disant :
" M. le Colonel Roux, en m'annonçant la remise de cette déclaration ajoute
" Vous devez penser combien, en lisant ce document, mon coeur de Français a tressailli et a vibré à l'unisson de celui de vos compatriotes "
Et il termine en se disant fier d'avoir été amené à commander la Place du Creusot.
Le geste de nos compatriotes ne me surprend pas ; il est bien français ; il est digne du Creusot : il est digne de tous nos braves qui, là-bas dans les tranchées, arrêtent l'envahisseur au prix des plus sublimes abnégations ; il est digne de nos chers morts.
Jusqu'à la fin de la guerre, jusqu'à la Victoire, notre mot d'ordre à tous, restera : Tout pour que la France vive, tout plutôt que de devenir, comme les Russes, les valets, les esclaves de Berlin.



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