Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)

Transcription :

M. le Maire pouvait dire : " La petite nation Serbe, la nation martyre, si grande dans le malheur et debout aujourd'hui pour la lutte dernière, sera heureuse de recevoir le témoignage irrécusable de l'amitié toujours fidèle de ses vieux amis creusotins. "
Le 5 novembre 1916, la " Journée Nationale des Orphelins de Guerre " donne 5 953,95 F, puis, toujours decrescendo, les " Journée des tuberculeux anciens militaires " rapporte encore le 4 mars 4 128,70 F et enfin, la Journée locale du Devoir Social, organisée en suite d'une intéressante conférence de M. Barberet, Directeur honoraire de la Mutualité et de M. Viet, Maire du 11e arrondissement de Paris, pour la reconstruction des foyers détruits par la Guerre, ne produit le 27 mai que 2 690,85 F.
Certaines de ces journées ont été alimentées par une quote-part de l'OEuvre toujours prospère des collectes des ouvriers et employés des Usines, mais cette OEuvre voit elle-même ses ressources diminuer chaque mois.
De son côté, le Conseil Municipal a aidé le " Devoir Social ", comme du reste il a secondé toutes les oeuvres vraiment intéressantes qui avaient fait appel à son concours. Les finances de la Ville sont prospères ; le Conseil croit remplir un devoir en donnant sa manne bienfaisante à tous les déshérités. Il garde sa pitié bien aiguë, bien agissante ; il se refuse à l'envoûtement moral.
Comme lui, refusons-nous à nous laisser gagner par l'accoutumance du danger que nous ne courons pas, des souffrances que nous ne partageons pas. Restons avec l'élite dont l'âme a su gravir les