Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)


Livret3FerrierLeCreusot_1916_1917p12

Ravitaillement

Transcription :

SITUATION ECONOMIQUE – Mais, comme l'an dernier, la question économique a primé toutes les autres et créé de sérieuses difficultés.

FARINE - Nous n'avons pas eu de crise de la farine, toutefois dès mars 1917 les arrivages de la meunerie ayant cessé, la Municipalité dut assurer d'une façon absolue le ravitaillement de la boulangerie. Il fallut d'abord parlementer longuement, insister, télégraphier, pour arracher la promesse de l'approvisionnement direct du Creusot par le Ministère du Ravitaillement ; la Municipalité fut aidée dans ses démarches par M. le Préfet. La question de principe se trouvant réglée, les farines arrivèrent normalement. Les opérations engagées furent considérables : au 30 juin, plus de 1 500 quintaux ont été achetés par la Ville et les opérations se poursuivirent jusque fin août sans doute. Les Etats-Unis nous ont sauvés de la famine et la récolte s'annonçant déficitaire, nous aurons à attendre encore d'outre-mer notre nourriture en pain pour l'année qui va s'ouvrir.
Mais la boulangerie n'a pas seulement demandé à la Ville de la farine ; elle lui a aussi demandé du bois. L'hiver rigoureux que nous avons subi a arrêté le camionnage et comme peu de boulangers avaient pu ou jugé utile de faire une provision de bois, la Municipalité dut provoquer des envois par voie de fer ; elle dut même à un moment donné faire prendre du bois par un des camions-automobiles de l'Usine et en effectuer la distribution à la boulangerie.



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