Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)

Transcription :

son idéal, qu'elle vit et qu'elle veut vaincre.
Mais laissons le domaine moral qui demain trouvera son chantre qualifié et, revenant au terre à terre de la vie courante, passons en revue les quelques menus faits qui ont marqué la vie creusotine pendant l'année écoulée.
Le 14 Juillet 1916 eut lieu, pour la première fois depuis la guerre, une revue des troupes de la garnison. Cette cérémonie eut pu avoir une haute portée morale, mais l'autorité militaire ne sentit pas la nécessité de saisir cette occasion pour élever bien haut l'âme meurtrie ou chancelante des assistants, pour mettre en relief la tragique beauté attachée aux souffrances endurées pour la France. Quelques soldats, quelques mutilés furent décorés, puis il fut remis des diplômes provisoires à une cinquantaine de familles de militaires morts pour la Patrie. Les parents durent s'avancer un à un et recevoir des mains du Colonel, sans une parole, sans une étreinte, le diplôme marquant leur deuil.
Ajoutons que l'erreur de cette première cérémonie a dû être comprise, car, lors des remises ultérieures de diplômes définitifs, le Colonel Monsenergue adressait aux familles éprouvées quelques paroles de circonstance.

EMPRUNT DE LA DEFENSE NATIONALE – En octobre 1916 eut lieu la souscription au second emprunt de la Défense Nationale. Le Conseil Municipal montra l'exemple et vota une souscription en capital de 8 750 francs. Le Maire lança le 2 Octobre un appel qui fut entendu, puisque le chiffre de la rente souscrite aux divers guichets de la localité représenta 363 590 francs.