Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)

Transcription :

front.
Ses recettes, depuis le début de la guerre jusqu'au 1er juillet 1916, ont atteint 27.664,30 F ; ses dépenses se sont montées à 25.229 F dont 7.800,45 F pour l'année écoulée. La confection du linge, sans avoir jamais été arrêtée, s'est ralentie, mais le tricotage à la main de solides chaussettes de laine bleu horizon a toujours marché bon train ; il a pu en effet être envoyé, dans l'année 1915-1916, 1200 paires de chaussettes. D'autre part des colis de provisions et friandises ont été dirigés sur le front à l'occasion de Noël et de Pâques ; 500 francs ont été remis à l'OEuvre du Noël des tranchées d'Autun, 500 francs à la Chemise du combattant de Commercy ; du linge a été offert au " Secours national " pour les Français et Belges restés sous la botte allemande ; des secours ont été remis à des permissionnaires du front originaires des départements envahis, que sais-je encore ? L'affection, la sympathie que chacun voue aux victimes de la guerre s'est manifestée sous les formes les plus variées.
Si nous jetons un coup d'oeil sur l'OEuvre du Comité du personnel de l'Usine, nous trouvons des résultats merveilleux. Un chiffre de recettes de 232.103,20 F atteste la générosité des soldats de l'atelier et atteste aussi la puissance du nombre. Nous sommes certes obligés de constater quelques poussées isolées d'égoïsme, mais nous devons à la vérité de féliciter dans leur masse les travailleurs creusotins. Il appartient à ce comité de faire connaître son oeuvre ; disons simplement que ses immenses ressources lui ont permis d'acheter des marchandises et de faire confectionner du linge pour les hôpitaux du Creusot, d'adresser des colis réguliers aux prisonniers originaires du Creusot ou à