Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)

Transcription :

envisagée dans une entrevue de M. le Maire avec les principaux marchands, mais, d'un commun accord et en raison des mesures annoncées par M. le Préfet, il ne fut pas donné suite à ce projet.
Présentement, en juin, tous les marchands ont un approvisionnement plus que suffisant pour l'hiver prochain ; le renouvellement de la crise ne semble donc pas à craindre.

ECLAIRAGE PUBLIC – Sur demandes répétées du Gouvernement, la Municipalité a restreint, d'abord à partir du 1er mai 1915, puis à partir du 1er mai 1916, l'éclairage public au gaz et à l'électricité. En 1915 les lampes dites " de veillée ", c'est-à-dire celles éteintes normalement à minuit furent éteintes à 11h et l'heure de l'allumage fut retardée ; en mai 1916 les lampes de veillée ne furent plus allumées et les lampes éteintes en temps normal à l'aurore furent éteintes à minuit. La demi-obscurité dans laquelle nous nous trouvions plongés ne porta aucune atteinte à la tranquillité traditionnelle du Creusot ; on n'entendit même aucune critique. L'économie de combustible due à cette dernière mesure représentait 350 tonnes annuellement.
L'avance de l'heure légale, réalisée le 16 juin 1916, a fait et fait toujours l'objet de quelques réflexions fantaisistes ; aujourd'hui encore chacun ne manque pas de traduire l'heure nouvelle en heure ancienne et de dire : " Il est 7 heures, c'est-à-dire 6 heures du matin ". Mais au fond la réforme passe sans difficulté dans les habitudes.

ECHANGE DE L'OR – En juillet 1915 un appel fut lancé par le Gouvernement pour engager tous les Français à échanger l'or en leur possession contre des billets de la Banque de France. Ce mouvement a été appuyé par deux appels du Maire du Creusot