Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)

Transcription :

immédiates ; le 5 avril nous reçûmes de la Chambre de commerce de Chalon-sur-Saône, chargée par M. le Préfet du ravitaillement du département en farine, 200 quintaux de farine par l'intermédiaire de la Municipalité de Montceau-les-Mines, puis 200 autres quintaux le 15 et 250 le 30. Ces quantités suffisaient aux quelques rares boulangers non alimentés par leurs minotiers habituels et n'ayant aucune réserve, mais la crise s'étendait et sauf les meuniers de la localité Guillemaud et Dumay, qui livraient au Creusot environ 30 à 35 quintaux par jour sur une consommation totale de 150 au minimum, la boulangerie fut, peu à peu, alimentée exclusivement par la Municipalité ; cette situation subsiste toujours au 30 juin et ne prendra fin sans doute qu'en août. La quantité totale de farine fournie au 30 juin ou commandée à cette date pour être livrée en juillet et au début d'août atteint 10.345 quintaux ; les envois venaient exclusivement du ravitaillement civil ou des minotiers réquisitionnés par lui, à l'exception de 2.000 quintaux achetés par l'intermédiaire d'un commissionnaire de Paris M. Bloch à un prix supérieur à la taxe, à l'exception aussi des 70 quintaux réquisitionnés à Guillemaud et à Dumay et des 300 quintaux fournis par la Sous-intendance de Chalon à titre d'avance remboursable.
La correspondance échangée au sujet de cette crise (demandes de renseignements à la Préfecture, à la Minoterie, appels, supplications, exposés plus ou moins sombres de la situation, télégrammes) est considérable ; le nombre des télégrammes payants est de 39, indépendamment d'une trentaine de télégrammes officiels.
Afin de suivre pas à pas l'approvisionnement en