Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)
Pénurie de farine
Arrêté fixe de taxation du blé à 30 f le quintal - 16/10/1915
Arrêté préfectoral fixe la taxation de la farine à 42 f le quintal. - 05/12/1915
Baisse de la taxation sur le pain en couronne de plus de 1 kilo - 13/12/1915
Hausse de la taxation sur le pain en couronne de plus de 1 kilo. Interdiction de "la fabrication du pain de luxe" - 07/06/1916
Transcription :
Avant d'approfondir la question, rappelons pour mémoire les divers taux de la taxe du pain depuis le début de la mobilisation. Par arrêté du 2 octobre 1914 le pain avait été taxé à 0,40 F ; ce chiffre a été porté à 0,45 F le 14 mai 1915 puis, au lendemain de la récolte, abaissé à 0,43 F le 13 décembre 1915 et à 0,42 F le 18 janvier 1916 en ce qui concerne le pain en couronnes de plus d'un kilogramme et le pain en miches et enfin élevé à 0,45 F le 7 juin 1916 ; ce dernier arrêté en date du 7 juin interdisait en outre la fabrication du pain de luxe, c'est-à-dire de tout pain d'un poids inférieur à un kilogramme, et, rompant avec un usage immémorial, obligeait les boulangers à peser tout pain, quelle que fût sa forme. Voyons maintenant quelles semblent être les causes connues des événements économiques qui ont amené ces fluctuations et partant, de ces mesures.
La récolte de 1914, jointe aux stocks existants et aux arrivages, avait permis à la boulangerie d'être très régulièrement approvisionnée en 1914-1915. Pourquoi n'en a-t-il pas été de même après la récolte de 1915 ? Devons-nous en chercher l'origine dans la moindre production du sol français, moins intensément cultivé, dans la difficulté croissante des transports par mer et par fer, dans la pratique coupable de certains cultivateurs qui, en suite de la taxation du blé, ont donné leur blé en nourriture au bétail, aux porcs et aux volailles ? Toutes ces raisons, avec d'autres que j'ignore peut-être, eurent pour résultante le mal que nous avons constaté.
Le blé avait été taxé le 16 octobre 1915 à 30 francs le quintal, la farine à 42 par arrêté préfectoral du 5 dé