Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)


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Les femmes

Réflexions sur la femme - 01/07/1915

Echos des opérations militaires - 01/07/1915

Transcription :

lorsqu'elle vint à la Mairie, à demi folle, éperdue, suppliant qu'on lui rendît sa fille. Un télégramme fut envoyé à Mâcon et la femme qui l'avait conduite ramena la petite. Pauvre femme ! sans la guerre, tu serais, je crois, restée honnête et quelle que soit ta déchéance, ta douleur et ta débauche m'attristent.
Ah ! l'être complexe qu'est la femme ! Comment démêler en elle le noble, le puéril et le mauvais. La guerre la jette à genoux dans les églises et les temples, puis la toilette, l'oubli, l'attirance masculine, le bal, tout ceci servi trop facilement peut-être par l'argent que lui versent les allocations doubles de l'Etat et de l'Usine, détachent les moins fortes des bonnes résolutions des premiers jours et sans que, chez certaines, il soit facile de discerner le sincère du factice, qui s'entrecroisent, se pénètrent en un fouillis inextricable. La femme est-elle donc un être inférieur, demandent les uns ? Son instabilité est-elle due à une éducation défectueuse, se demandent quelques autres ? Peut-être. Ou plutôt sa versatilité est-elle la simple résultante de sa nature féminine, de sa sensibilité native, de sa nervosité ? Laissons à de plus compétents le soin de s'égarer dans ce dédale.

ECHOS DES OPERATIONS MILITAIRES – En cette année de guerre qui a vu l'invasion de la Russie, puis l'avance de ces mêmes Russes en Asie Mineure, la poussée des Autrichiens en Italie, bientôt enrayée par la formidable offensive russe en Volhynie-Bukovine, l'assaut forcené de Verdun par les armées décimées et sans cesse renouvelées du Kronprinz, enfin l'annonce de la proche offensive anglo-française, l'esprit public a subi bien des fluctuations. Comme l'eau claire reflète tour à tour le ciel bleu et les noirs nuages chargés de



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