Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)


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Garnison

Arrivée du 3ème bataillon du 39ème Territorial "chargé de la garde des usines et de leurs dépendances" - 05/09/1914

Arrivée du 6e Groupe d'Artillerie à pied d'Afrique - 08/10/1914

La garde des usines et le service des convois passent "au bataillon d'inaptes du 29e d'Infanterie" - 18/11/1914

Départ du 39e Territorial - 27/12/1914

Transcription :

français comme mon père. "

GARNISON – Le vide causé par le départ de notre cher bataillon du 29e d'infanterie, qui allait se couvrir de gloire, fut comblé le 5 septembre par l'arrivée du 3e bataillon du 39e Territorial commandé par le chef de bataillon Sinault, chargé de la garde des usines et de leurs dépendances. Ce bataillon se comporta dignement et emporta l'estime et la sympathie générales ; il quitta notre ville le 27 décembre, resta à St Cyr jusqu'en mai, puis, fut à son tour, appelé à un poste d'honneur au front. Dès le 11 novembre la garde des usines et le service des convois passa au bataillon d'inaptes du 29e d'Infanterie, qui fut commandé successivement par les chefs de bataillon Teissier-Viennois et Le Tersec. Ce bataillon, comprenant des blessés, des malades non encore suffisamment rétablis, des malingres, les uns traînant la jambe, fut également très correct et eut l'estime de chacun.
Enfin les 8 octobre nous eûmes un millier d'hommes du 6e Groupe d'Artillerie à pied d'Afrique venus pour prendre livraison de pièces de gros calibre destinées au Danemark et dont la transformation en vue de l'emploi dans une guerre de mouvement devait présenter quelques difficultés. Le jour où, trompettes sonnant clairement leurs notes entraînantes et aiguës, il défila route de Couches pour rejoindre ses cantonnements à la Croix-Menée et à Chanliau, il donna une impression superbe. C'étaient de beaux gars, tous ces jeunes gens venus d'Alger et de la région, enfants du soleil, enfants de l'Afrique brûlante, l'oeil fier, et parmi eux il y avait des Arabes au teint basané et des nègres magnifiques de 1m80 à 1m90, du plus beau noir. Leur prestance avait attiré l'attention de quelques femmes à la vertu peu stable. Les artilleurs firent-ils la cour aux femmes ou bien au contraire, comme ces derniers l'ont prétendu, les femmes firent-elles la cour aux artilleurs ? Mystère ! Toujours est-il que ces



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