Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)


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Secours

Premières distributions aux habitants - 03/08/1914

Soupe populaire Boulevard Saint-Quentin - 05/08/1914

Soupe populaire à Saint-Eugène - 12/08/1914

Soupe populaire à Saint-Henri - 20/08/1914

Transcription :

paiement des allocations de MM. Schneider et Cie, il fallait parer au plus pressé ; il fallait empêcher la misère de s'infiltrer dans les ménages éprouvés et par là, prévenir les découragements, prévenir les défaillances ; il fallait aussi que ceux qui devaient encore partir aient l'impression bien nette que les leurs seraient aidés sans délai et de manière suffisante.

SOUPES POPULAIRES. – Des secours en nature (pain, viande, lard), des secours en espèces furent distribués dès le lundi 3 août ; des soupes populaires furent organisées dès le 5 août boulevard St Quentin, le 12 août à St Eugène et le 20 août à St Henri. Celles du boulevard St Quentin confectionnèrent 90.000 soupes et fonctionnèrent jusqu'au 10 avril ; celles de St Eugène distribuèrent 44 à 45.000 soupes et cessèrent le 24 mars, et les soupes de St Henri, installées dans des salles de classe durent être supprimées le 30 septembre en raison de la rentrée scolaire, après avoir donné 12.732 soupes. En passant, remercions vivement tous ceux et toutes celles qui, à un titre quelconque, ont prêté leur concours gracieux et dévoué à l'installation et au fonctionnement des soupes populaires, M. Carrion, curé de St Laurent, Mlle Chevalier qui assura le service pendant toute la durée des vacances scolaires sur le boulevard St Quentin, Mlles Pfeiffer qui prirent la suite de Mlle Chevalier et tous les jours sans exception jusqu'au 10 avril furent à leur poste de charité, M. Burdy qui organisa et fit fonctionner les soupes de St Eugène aidé par des dames dévouées et courageuses, par Mesdames Dubel notamment et M. Roux, qui s'occupa des soupes de St Henri.

CHANTIERS DE CHÔMAGE – Mais donner n'est pas suffisant. Subitement les magasins se ferment, les ateliers, les chantiers chôment ; même aux usines Schneider et Cie il y a dans certains ateliers et bureaux demi-chômage provisoire. Tout est bouleversé, tout est désorganisé. Beaucoup d'hommes non appelés sont inoccupés, presque toutes les femmes chôment, les femmes de ménage sont supprimées dans la plupart des maisons, les ateliers de couture, de broderie



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