Affichage détaillé (Une chronique du secrétaire de mairie, Pierre Ferrier)
Secours
Annonce de l'aide aux familles de la Ville et de l'entreprise Schneider - 02/08/1914
Communiqué du Maire affiché en ville félicitant la population de son courage et prévenant contre la désinformation. - 03/08/1914
Transcription :
pendant quelques jours. Devront seules être acceptées comme véridiques les nouvelles affichées à la Mairie ou au Bureau de Poste.
Il les informe enfin que toutes les mesures nécessaires ont été prises, avec le concours de MM. Schneider et Cie, pour assurer l'approvisionnement en pain de la population civile pendant la période de mobilisation.
Le Creusot, le 3 août 1914
Le Maire, Dr Rebillard
SECOURS - Comme il est dit plus haut la question des subsistances se posait sans délai. C'est que les partants avaient, soit de leur propre mouvement, soit plus souvent sur l'insistance de la femme ou de la mère, emporté toute la paie ; d'autres avaient consacré la paie récemment touchée au règlement de quelques créances. Qu'allait devenir la maisonnée ? La faim prendrait-elle les lieu et place de l'absent ? Question bien angoissante ! Plus d'un partant est venu à la Mairie demander qu'on n'oubliât pas les siens, qu'on leur donnât tout au moins du pain. Il leur a été répondu qu'ils pouvaient faire leur devoir avec toute quiétude, que la Ville ferait le sien.
Dès le 2 août, M. Schneider faisait de son côté publier par voie d'affiches que les dispositions étaient arrêtées pour que les familles des mobilisés soient secourues dans la plus large mesure possible ; son avis se terminait par cette phrase magnifique " Ayez confiance en votre chef dont le coeur bat de la même émotion que le vôtre et tous ensemble, inébranlablement unis comme l'ont été nos pères, travaillons passionnément à la défense du pays ". Cet appel aussi a été entendu.
Le lendemain 3 août le décret instituant des allocations en faveur des familles des mobilisés était connu au Creusot.
Mais en attendant le paiement de ces allocations, en attendant le